Encore Noël! :D (plus un petit jeu pour finir l'année)

Publié par Stéphanie on dimanche, décembre 30, 2007 commentaires (13)


Un colis m'attendait depuis le 18 décembre chez mon concierge, malheureusement celui-ci n'ouvrant pas sa loge le samedi, entre les sorties de Noël, le théatre et le travail, je n'ai pu aller le chercher que jeudi.

J'ai ainsi pu constater que la réputation de reine du scotch de Flo n'était pas usurpée :)
Cette coquine emballe tellement bien ses colis, que j'ai été obligée d'attendre de retourner à la maison pour l'ouvrir.

Et là, cette double-coquine m'avait non seulement envoyé le thé de Noël promis mais y a joint un joli carnet, un marque-page fait maison et surtout un livre : "Abolissons l'hiver". Flo avait acheté ce livre lors de sa dernière visite à Paris, et j'avais du alors peut-être lui déclamer ma passion de l'hiver et de ses journées ensoleillées mais glaciales :)
Un grand merci Flo, je vais de ce pas lire cette déclaration de guerre à une AUSSI BELLE saison :o)

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Je profite de ce mail pour remercier Clochette, Fashion Victim, Laurence, Caro[line], Bladelor, et Martine (The Fashion's mum) pour leurs cartes de voeux.
Qui a envoyé quoi? Celle ou Celui trouvant la bonne réponse recevra un petit cadeau pour bien commencer cette nouvelle année :)

Cliquez sur la photo pour l'agrandir - Pour la numérotation de bas en haut et gauche à droite :
1 - Grande carte blanche (en fait, il y a un flocon de neige très joli en transparence)

2 - Grande carte rouge avec la jeune femme

3 - Les boules de Noël écossaises

4 - Bonne Année sur fond beige

5 - Meilleurs voeux avec les fleurs rouges

6 - Le petit ours dans le paysage enneigé

Edit du 2 janvier 08 : La solution était
1 - Bladelor
2 - Laurence
3 - Caro[line]
4 - Clochette
5 - Fashion
6 - Martine

Trois gagnantes sont donc ex-aequo : Flo, Laurence, et Amanda.
Félicitations, un petit cadeau va vous arrivé, histoire de commencer de bonne humeur cette nouvelle année :)

Christopher Moore : Le lézard lubrique de Melancholy Cove

Publié par Stéphanie on jeudi, décembre 27, 2007 commentaires (10)

Couverture :
Il se passe quelque chose dans la morne station balnéaire de Melancholy Cove. On y trouve, pour un cocktail détonant, un flic qui se console de l'être en tirant sur des joints, une schizophrène ex-actrice de films de série Z postapocalyptiques réfugiée dans une caravane, un joueur de blues poursuivi par un monstre marin dont il a tué le petit quarante années plus tôt, une psy qui ne donne plus à ses malades que des, placebos, un pharmacien lubrique ne rêvant que d'accouplements avec des dauphins, une femme qui se pend, des gens qui disparaissent... Une seule certitude : tous ont la libido qui explose. Tous sans le savoir sont sous le signe du lézard...

Mon avis :
N'oubliez pas votre pop-corn! :)
Cela pourrait être l'attaque des tomates géantes, il s'agit de l'attaque du lézard lubrique. Attention ne vous trompez pas cependant, il s'agit d'un excellent livre, très bien écrit. Christopher Moore s'amuse à détourner avec humour les codes des films de serie Z pour un roman. Tour à tour on suit les pensées de multitudes de personnages : du monstre marin à l'ex-actrice de série Z en passant par la psychiatre jusqu'à un chien.
C'est réjouissant, parfois hilarant, jamais vulgaire (malgré la libido explosive des personnages).

A lire d'urgence pour commencer l'année de bonne-humeur!

Merci Fashion pour cet excellent conseil et merci Stéphane pour le prêt.

Joyeux Noël :)

Publié par Stéphanie on mardi, décembre 25, 2007 commentaires (12)

Puisque vous avez tous été sages (on fera comme si! :o), un petit cadeau spécial Nostalgie des trentenaires!
Joyeux Noël à tous :)

Noël avant l'heure

Publié par Stéphanie on dimanche, décembre 23, 2007 commentaires (24)



Enfin!!!!!!!! :)
L'heure de déballer le colis du swap Scandinavie est arrivé.
J'ai déjà eu une joyeuse surprise dimanche puisque j'ai reçu en main propre mon colis swap de la part de Fashion Victim : et non Fashion n'est pas ma swappée, elle n'a été que le facteur de sa maman Martine!

Le déballage a été un joyeux moment : j'étais ravie de découvrir ces petits paquets aux couleurs de Noël.

Et il a été bien difficile de réagir en adulte et de prendre le temps de photographier le tout :)
Une fois tout photographié (avec mon cadeau perso de Noël d'ailleurs ;o), j'ai tout d'abord cependant lu la très sympathique carte de Martine.
Et j'ai enfin pu déballer tous mes cadeaux ;))))))
Yesssssssssssss!!!

Le colis contenait :
- une étoile qui luit d'une joli couleur bleue (trop kitchissime) et je sais maintenant de qui tient Fashion ;)
- une jolie bougie rouge
- de quoi me faire des tartines scandinaves entre des Knäckebröd (des biscottes de type Vasa pour les non spécialistes) et de la confiture (miam miam!)
- du jus d'airelles
- des papillotes et une sucette en bonbon
- un père Noël aimanté qui orne maintenant mon frigo
- quatre petits supports photos qui sont déjà sur ma tv avec mes cartes de voeux
et surtout 2 livres qu'il me tarde de lire :
- Le demi-frère de Lars Saabye Christensen : l'histoire d'une famille Norvégienne
- Le livre de Dina de Herbjorg Wassmo : le résumé est mystérieux à souhait

Un grand Merci à Martine, merci merci merci :))
J'espère que ma swappée appréciera autant son colis!
Et merci à Kali et Flo (alias la blanche colombe :p) pour l'organisation de ce swap.

Bruno Hébert : C'est pas moi, je le jure!

Publié par Stéphanie on vendredi, décembre 21, 2007 commentaires (5)

Couverture :
Léon Doré est un jeune garçon de 10ans que personne ne comprend sauf son amie Clarence. Ensemble, ils vivent des aventures époustouflantes et même périlleuses, au bout de la folie. A la fin, il comprendra que même parfois nos amis peuvent nous trahir.
C'est pas moi, je le jure! est le premier roman de Bruno Hébert.

Mon avis :
Ce livre faisait partie de mes devoirs de PAL : je l'avais emprunté il y a 2 mois à Tamara et je tenais absolument à lui rendre même si sa propriétaire m'assurait ne pas en avoir besoin!
Je l'ai donc commencé auto contrainte et forcée.
Sans cette auto contrainte, je ne l'aurais certainement pas lu jusqu'au bout. L'impression est très bizarre : le style de Bruno Hébert m'a déstabilisée : il restitue très bien les impressions d'un enfant de 10 ans (Léon est le narrateur) sans toutefois jamais tomber dans le récit simpliste. Cela donne une impression de décalage entre le récit et la langue et les tournures utilisées.

Passée cette gène, j'ai aimé cette histoire, la détresse de cet enfant qui peu à peu sombre. En refermant ce livre, mon bilan est positif, ce dont je n'aurais jamais auguré en le lisant.
Finalement, il y a certains avantages à l'auto contrainte ;)

L'avis de Tamara que je remercie du prêt.

Dominique Kopp : L'ordre des choses

Publié par Stéphanie on mercredi, décembre 19, 2007 commentaires (6)

Couverture :
À la ferme familiale, les jours passent, uniformément monotones. Raymond, le fils mal équarri et sans charme, se languit. Cet être faible, fuyant dans l'alcool une réalité oppressante, rêve cependant de prendre femme. Seulement, en cette contrée perdue, les filles sont rares. Aussi Raymond décide-t-il d'"acheter" sa future épouse. Maïs, voilà que cet esclavagisme déguisé tourne mal, et que souffle un vent mauvais, menaçant comme jamais le fragile ordre des choses. Dominique Kopp signe ici sont premier roman.

Mon avis :
Difficile de parler d'un texte aussi court sans en dévoiler trop. Je serais donc encore plus concise que d'habitude : j'ai aimé ce récit à trois voix (la même histoire est successivement racontée par Raymond, sa mère et Ileana la nouvelle épousée).
3 voix pour une même tragédie. Cette nouvelle m'a laissé une impression d'urgence et de destin irréversible. Le récit de Raymond est court, celui de la mère encore plus et celui d'Ileana encore plus. Cet effet de style approfondi le malaise et donne encore plus de force aux mots.

L'avis de Fashion que je remercie pour le prêt :)

Et pourtant je vous assure que...

Publié par Stéphanie on lundi, décembre 17, 2007 commentaires (18)

Oui je sais monsieur le banquier, tout cela n'est absolument pas raisonnable! Pourtant je vous assure en rentrant dans le Virgin ce soir, j'étais décidée à être raisonnable. Un seul livre je m'étais promis, un seul!

Ce n'est pas comme si je manquais de lecture, ben non pas du tout même. Quand je regarde ma PAL, je pense au mot astronomique. Mais je me demande bien pourquoi!

Et puis je venais de recevoir d'une adorable fée Clochette un nouveau livre Tsubaki, le poids des secrets.
Il s'agit, c'est certain, d'une fée, sinon comment fait elle pour deviner aussi bien ce que j'ai envie de lire :)
Merci à elle en tous cas!

Donc comme je vous disais, cher monsieur, j'étais bien décidé pour un comportement adulte et raisonnable. Un seul livre pour le club des théières! Tiens tenez, ce club, qui m'obligeait à entrer dans une librairie, n'est il pas également un minimum responsable de ce qui s'est passé?
L'italie, franchement, elles n'auraient pas pu trouver un autre thème! Un thème comme : "n'achetons plus de livres, lisons notre pal"? Ben non encore un thème! Encore des livres à acheter! Vous voyez bien cher monsieur combien tout me pousse à acheter des livres! :(

Mais je ne vous ai pas tout dit! Je n'ai pas encore tout dénoncé. Il manque le plus dur, le plus ignoble pour toute LCA : le swap scandinavie. Deux bourreaux se cachent derrière deux gentils pseudos et sous couvert d'organiser un swap sympa qui en plus nous permet de découvrir de nouveaux auteurs.... ont réussi à créer la torture extrême pour 70 participants : recevoir un colis et ne pas avoir le droit de l'ouvrir avec la date fatidique.
Alors le colis est là monsieur le banquier, depuis 1j, il est caché dans mon appartement, mais je pense à lui et je suis frustrée. Tous ces livres que je ne connais pas et qui se cachent dans un carton (michoko en plus! vous vous rendez-compte!).

C'est pour cela, j'ai dérapé ce soir : au lieu d'un, j'ai acheté 5 livres. Mais laissez moi, vous expliquer encore, suis certaine que vous allez comprendre....

Exposition : Design contre Design au Grand Palais

Publié par Stéphanie on vendredi, décembre 14, 2007 commentaires (7)

Présentation (mais vous pouvez aussi passer) :
(extrait du site dédié du Grand Palais)
Depuis les années soixante et le choc post-moderne des années quatre-vingt le mot « design » est en crise. Chacun y voit ce qu’il veut et ce mot longtemps interdit dans le langage institutionnel en France connaît une telle inflation qu’il est devenu synonyme de « bien dessiné » voire « d’objet tendance ».
Présenter deux siècles de design ne peut se faire qu’en effectuant des choix. Plutôt que de raconter une histoire, aujourd’hui trop longue et trop dense, Design contre Design préfère opérer des raccourcis à travers le temps afin de susciter des images et d’évoquer des histoires. Rapprocher les époques et confronter les objets se fera selon trois critères :
les formes : la droite et la géométrie, la courbe, les formes inspirées de l’organique, et enfin la négation de la forme qui peut aller jusqu’à l’informe ;
les styles : célébrés ou honnis, il est difficile d’échapper aux styles, à l’histoire, à l’ornement, aux sources ; les références cultivées et insolentes font aujourd’hui un retour en force ;
environnements : le végétal, l’animal, le minéral, le corps humain sont des sources d’inspiration pour les créateurs ; même l’objet est récupéré pour donner naissance à de nouveaux objets. L’architecture joue ici double jeu. Certains meubles sont de mini-architectures, d’autres peuvent créer des volumes nouveaux : lits clos, coques, habitacles.
Trois œuvres majeures marquent chaque galerie : un banc Iceberg de Zaha Hadid, une chambre « utérus » de l’Atelier Van Lieshout et un « paysage fantastique » de Verner Panton.

Mon avis :
S'il reste encore du monde après cette entrée en matière :)
Lorsqu'en septembre, j'ai entendu parler de cette exposition, j'ai immédiatement dit "je veux y aller!", même et surtout si je ne connais rien du tout au sujet.
Suivant, le bon principe, "j'ai le temps...", ce n'est que la semaine dernière que j'ai enfin vu cette exposition.
Entre tant, j'ai pu entendre et lire des commentaires qui m'ont un peu refroidie : la plupart des commentaires déconseillaient aux néohpytes complets (donc moi) sans avoir préparé un minimum.
Des remarques sans surprise, les responsables du grand Palais, ayant la plus que mauvaise habitude de proposer régulièrement des expositions de spécialistes pour spécialistes. Je prends toujours pour exemple l'exposition des Boudhas (certainement superbe), mais sans explication détaillée, ce n'était que des jolies sculptures.

Donc prévenue mais tout de même motivées, nous sommes parties gaiement à trois, visiter cette fameuse exposition.

Première constatation, effectivement les commentaires étaient en partie justifiés, puisque pour les explications, il faudra repasser. La présentation des meubles est plus que succincte et manque cruellement de positionnement : une date, un auteur, un nom n'explique pas au minimum dans quel courant se situe l'auteur.
Certaines pièces auraient vraiment mérité du détail : est ce des séries limitées ou pas, courant du design dont fait partie le meuble, et même (mais là c'est certainement ma formation qui parle), comment est on passé de l'idée au meuble, est ce que le meuble a été "copié" à plus grande échelle?.... J'avoue que pour certaines pièces, j'ai passé plus de temps à saisir comme tout cela tenait, qu'à les admirer.

Cependant, passé cette petite déception, j'ai vraiment aimé l'exposition. Le parti pris de présenter les meubles par thème, est vraiment réussi : cela commence par les différentes formes géométriques (courbes, cercle, carré...) pour finir par l'architecture en passant par l'imaginaire (dont des meubles d'inspiration tribale (on se croyait presque au musée du quai Branly)), la déstructuration des formes, le corps ou l'animal et le végétal.



Ma salle préférée est sans aucun doute la première (peut-être également car la plus "classique"). J'ai été frappée par certaines pièces du 19ème et pourtant semblant sortir d'un magasin Habitat, comme ce buffet de Edward William Godwin, daté entre 1863-1867.
L'oeuvre majeure de la salle, un banc Iceberg de Zaha Hadid, 2003 (Bois laminé, micro-feuilles d’aluminium) m'a également marquée et j'aimerais voir un mobilier urbain s'en inspirant :)

Une exposition à voir!

Merci Zag pour les scans de préparation (et pour le compte rendu de l'expo sur son blog :)

Informations pratiques :
Dates : du 26 septembre 2007 au 7 janvier 2008
Lieu : Galeries nationales du Grand Palais 75008 Paris
Entrée square Jean Perrin
Accès : M° Franklin-Roosevelt ou Champs-Élysées Clemenceau.
Horaires : Tous les jours, sauf les mardis. De 10 à 20h et les mercredis et vendredis de 10 à 22h
A partir du 10 novembre, nocturne supplémentaire les samedis et dimanches jusqu'à 22h

Quand la culture prend la pose

Publié par Stéphanie on jeudi, décembre 13, 2007 commentaires (14)

Pour ceux qui ne le savent pas encore, Jos a ouvert un nouveau site nous permettant de troquer des livres, cd, dvd, vhs... et qui se nomme Culturetroc
Pour avoir déjà procédé avec succès à plusieurs échanges, je ne peux que vous le conseiller :)

Jos organise un concours qui s'intitule : Quand la culture prend la pose. Le but est de proposer une photo en rapport avec le sujet. Sujet quasiment libre :)
Le règlement est ici.

J'ai choisi de vous proposer une photo du Louvre, l'un des plus beau "écrin" de la culture en France. J'adore le mélange du Louvre classique et de la pyramide. Cette pyramide tant décriée à sa construction et qui finalement est devenue un classique. Un peu comme tous ces grands classiques littéraires qui ont été un jour considérés comme une nouveauté, et pour certains décriés et cités comme devant vite disparaitre.

(Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Jens Christian Grondahl : Virginia

Publié par Stéphanie on jeudi, décembre 13, 2007 commentaires (6)

Couverture :
" Plus tard, lorsqu'ils prirent le petit déjeuner, elle fit comme si de rien n'était, affichant son habituel sourire bien élevé. Et peut-être n'y avait-il rien... Son oncle expliqua qu'il avait entendu dire qu'un avion anglais s'était écrasé non loin, sur la côte, au nord. Un soldat allemand monte la garde près de la carcasse de l'avion abattu. " Nous sommes en 1943, et les bruits de la guerre n'épargnent pas même cette grande demeure bourgeoise construite au bord de la mer du Nord. Ses propriétaires, un couple sans enfants, accueillent leur jeune neveu de quatorze ans, mais aussi la fille adolescente de la couturière de Madame, pour la mettre à l'abri des bombardements qui menacent Copenhague. Lorsqu'un avion s'écrase non loin de là dans les dunes, un drame silencieux va se nouer entre les deux adolescents et un pilote britannique... Ce récit dépouillé et émouvant sur le thème de l'innocence perdue marque sans doute un tournant dans l'écriture de Jens Christian Grondahl, dont le talent s'affirme de livre en livre.

Mon avis :
D'abord j'ai été attirée par la couverture. La photo n'est pas magnifique, plutôt de facture classique mais je l'ai aimé. Ensuite j'ai été intriquée par le 4ème de couverture, le début en tout cas (je ne les lis plus en entier depuis quelques mauvaises expériences).
Il ne m'en a pas fallu plus en tous cas, pour craquer et l'acheter malgré ma PAL.

Le récit est effectivement dépouillé mais il possède une sorte de grâce, certainement à l'image de son héroïne. Le récit est mené par le neveu. Adolescent lors de l'épisode du pilote britannique, il portera au fond de lui ce secret.
L'auteur offre une vision de la vie que j'ai trouvé désabusée, un peu ironique, souvent nostalgique et pourtant j'ai également ressenti une vraie tendresse pour certains personnage.

A découvrir.

Philip Pullman : Les royaumes du Nord 1

Publié par Stéphanie on mardi, décembre 11, 2007 commentaires (16)

Couverture :
Ce n'était pas une vie ordinaire pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son daemon Pantalaimon, parmi les Erudits de Jordan College, passant ses journées à courir dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures. Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière - que l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord - est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un pouvoir qui suscite effroi et convoitises... Jetée au cœur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des forces que nul ne l'avait préparée à affronter.

Mon avis :
Vous vous souvenez peut-être que j'ai reçu ce livre il y a peu dans le cadre du swap SFF (merci encore Clochette).
J'en ai été ravie, car j'hésitais depuis un petit moment à l'acheter, mais avais finalement fini par y renoncer (pour une fois que j'étais raisonnable), devant la sortie prochaine du film. Le film étant sorti depuis mercredi, je me suis pressée de lire le roman afin de pouvoir ensuite aller voir son adaptation.
J'ai vraiment aimé, et cela aurait été vraiment dommage de passer à côté. Fini aujourd'hui, j'ai profité d'une visite chez Guibert pour les cadeaux swaps et de Noël, pour me faire le plaisir d'acheter le tome 2.
Le récit est vraiment très bien construit, pleins de rebondissements que pour certains je n'ai pas vu arriver.
J'ai vraiment craqué pour Lyra et Pantalaimon, les daemons sont une très belle métaphore.

A lire :)

Philippe Claudel : La petite fille de monsieur Linh

Publié par Stéphanie on dimanche, décembre 09, 2007 commentaires (13)


Couverture :
C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi.
Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays,
celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaitre à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.

Mon avis :
A force d'entendre parler de Philippe et Jean-Philippe, de façon plus ou moins littéraire, je ne pouvais que rajouter ces deux auteurs sur ma PAL.
J'ai donc commencé avec Philippe Claudel et son monsieur Linh.
J'ai apprécie la style dépouillé, tout en douceur de cette belle mais triste histoire. J'avoue que le texte m'a touché plus que raison, puisque je peux le rajouter au nombre, quand même réduit, des livres ayant réussi à me faire pleurer.
L'amitié entre ces deux hommes que tout semble opposer depuis la langue et pourtant avec tellement de points communs est vraiment à découvrir pour ceux qui ne l'aurait pas encore fait.
La fin surprenante m'a rappelé le cri. Comme dans le roman de Laurent Graff, une certaine impression de calme et de résignation débute le récit qui tout à coup s'accélère dans le dernier chapitre.

Je pense poursuivre directement par le dernier roman de Philippe Claudel :)

Alessandro Baricco : Soie

Publié par Stéphanie on lundi, décembre 03, 2007 commentaires (18)

Couverture :
Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des œufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c’est le choc de deux mondes, une histoire d’amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d’une voix, la sacralisation d’un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.
Soie publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte – succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.

Mon avis :
La première fois que j’ai entendu parler de ce roman, c’était à l’occasion d’une sortie théâtre proposée par une amie. Malheureusement, j’ai eu la mauvaise idée à l’époque de refuser d’aller voir Soie sur scène. A ma décharge, je venais d’avoir 2 mauvaises surprises en pièces, et n’avais pas le courage de risquer de m’ennuyer encore une fois !
Mes amies étaient revenues enchantées de leur soirée, et lorsque j’ai en plus lu plusieurs avis positifs sur les blogs, je ne pouvais qu’avoir envie de découvrir à mon tour ce texte.

Le succès est amplement mérité. Soie est un petit bijou de retenue, de pudeur et de délicatesse.
Mine de rien, Alexandro Baricco tisse une histoire d’amour impossible, de voyages et d’aventure humaine magnifique.
Bizarrement j’ai aimé ce style d’écriture narratif posé et détaché des émotions des personnages. Je dis bizarrement car d’habitude je ne suis pas une adepte.

A lire donc :)

Ouverture du Swap Noir c'est Noir

Publié par Stéphanie on samedi, décembre 01, 2007 commentaires (12)

Comme annoncé depuis 15 jours sur ce blog, Fashion a eu la génialissime idée d'un swap Noir c'est noir et je serais la co-organisatrice du swap (déjà célèbre j'en suis certaine!) :)
Voici venue la date que vous attendez donc impatiemment, trépignant dans vos chaumières depuis des semaines : celle de l'ouverture des inscriptions du Swap Noir c'est noir : polar, café et chocolat.

Autant commencer tout de suite par les choses qui fâchent, comme ça on en est débarrassé plus vite : suite à des dysfonctionnements constatés dans les swaps qui ont déjà eu lieu, nous avons décidé de modifier légèrement les règles du jeu.

1. Ne peuvent s'inscrire que des personnes ayant un blog actif, régulièrement mis à jour et qui parle au moins un peu de littérature, des personnes sans blogs (ou blog non littéraire) mais qui ne sont pas des inconnues, c'est-à-dire qui commentent régulièrement ici et là et des personnes apparentées aux blogueurs. Nous prenons ces précautions afin d'éviter de voir des gens inscrits disparaître dans la nature, comme c'est déjà arrivé : il est plus difficile de disparaître quand on est un peu connu.

2. Nous nous octroyons le droit de refuser des inscriptions qui ne correspondraient pas au profil cité ci-dessus, pour la bonne marche du swap (il est apparu qu'il était trop difficile de faire un colis pour quelqu'un qui est complètement et absolument inconnu, et que certaines personnes s'inscrivent pour de mauvaises raisons ou sans avoir bien compris le principe du swap).

3. Pour que tout se déroule sans anicroche et que nous puissions gérer au mieux ce swap, nous avons décidé de n'ouvrir que 80 places.

Voici le calendrier :
* Inscriptions du 1er décembre au 21, sachant que nous les arrêtons dès que le nombre de 80 inscrits est atteint.
* Noms des swappés donné le 30 décembre.
* Les colis des swappeurs hors Europe doivent partir entre le 15 janvier et 1er février.
* Les colis des swappeurs Europe doivent impérativement partir entre le 25 janvier et le 10 février.

Le contenu des colis doit être le suivant :
*1 livre minimum, poche ou broché, neuf ou en excellent état, 3 livres maximum, poches ou brochés. Nous avons décidé de limiter le nombre de livres afin d'éviter les trop grandes disparités dans les colis. Les romans doivent bien évidemment être des polars.
*du café (une autre boisson pour ceux qui n'aiment pas et qui l'auront précisé dans le questionnaire, noire de préférence : chocolat, thé fumé...)
*du chocolat (une autre sucrerie pour ceux qui n'aiment pas et qui l'auront précisé dans le questionnaire)
*éventuellement des bricoles en relation avec le café (mugs, tasses...) ou la lecture (marque-pages, carnets...)

Les inscriptions au swap se font à cette adresse mail et uniquement à cette adresse mail : swapnoircestnoir@droledecub.com. Vous ne pouvez pas vous inscrire dans les commentaires. Les inscriptions ne seront validées qu'à la réception de vos réponses au questionnaire.

Un blog a été spécialement créé pour l'occasion, nous vous demandons de vous en servir pour
1. prévenir que vous avez envoyé votre colis.
2. prévenir que vous l'avez reçu.
3. nous envoyer des photos des colis afin que nous créions un album photo.

Pour les questions ou les problèmes, utilisez l'adresse mail du swap, Fashion ou moi vous répondrons.

Nous vous demandons de vraiment jouer le jeu et de respecter les règles car c'est vraiment désagréable de ne pas recevoir son colis dans les temps! De plus, ceux qui ne joueront pas le jeu se verront inscrits sur la liste noire qui circule entre organisateurs de swaps et ne pourront plus participer à aucun swap littéraire.

Les inscriptions sont ouvertes!

PS : pour vous aider à remplir le questionnaire, un billet vous attend sur le blog du swap.


Ouverture du swap demain

Publié par Stéphanie on vendredi, novembre 30, 2007 commentaires (3)

à 7h :)
Ne râlez pas, je ne peux pas programmer de billet sur blogger, donc je dois me lever :)

Je ne suis pas une midinette ou presque...

Publié par Stéphanie on dimanche, novembre 25, 2007 commentaires (21)


Ce qu'il y a de bien avec les commentaires "n'importe quoi" sur le blog de Thom, c'est qu'ils obligent certaine personne à écrire un billet sous l'effet du chardonnay. Le vendredi l'effet n'étant toujours pas estompé, il contamine même, à la faveur d'une ENORME glace Häagen-Dazs, d'innocentes jeunes femmes qu'elles sont bien un peu midinettes (littéraire ou pas)

Ayant pêché pour la glace, j'écris ce billet en guise de rédemption... Pardonnez moi parce que j'ai pêché (et en plus c'était délicieux!)

Je ne suis pas une midinette mais pourtant :

- je pleure au cinéma parce que "C'est trop beauuuuuu mais trop triste!!!!" Heureusement j'ai vu "N'oublie jamais" sur mon canapé, je crois que mon niveau de pleurs aurait pu déranger mes voisins de salle de cinéma. Je me suis même repassée la scène du baiser sous la pluie!



- Chuuuuttttt c'est un secret mais George me préfère largement au Nespresso. Stéphanie, what else?






- En parlant de baisers sous la pluie, je craque littéralement pour Josh Lucas et le regard qu'il lance à Reese Whiterspoon avant de l'embrasser dans Fashion Victime. Ce devait être moi à la place!
D'ailleurs, il m'a ensuite sauvée d'un naufrage!

- J'aime que les histoires d'amour finissent bien (au moins au cinéma)
Et même si je pleure moins qu'au cinéma, je peux pleurer en lisant parce que c'est beauuuuuu et/ou tristeeeeeeee.

- Je tremble, je frémis et m'inquiète pour Edward et Jacob (mais surtout pour Edwaaardddd!)

- Dyonisos, Fall out boy, Radiohead et tous les autres ne peuvent effacer l'impact de cette chanson


Et puis mince, oui je l'avoue, j'ai un côté midinette malgré mon GRAND age et voilà!


Je remercie :
- Thom d'avoir avoué ses penchants midinettes le premier
- Fashion pour son usage du Chardonnay
- Caro[line] et Emeraude d'avoir fini de me montrer la voie ;)

A votre tour, confessez-vous et vous serez pardonnés...

Swap SFFF : c'est arrivé :))))

Publié par Stéphanie on samedi, novembre 24, 2007 commentaires (18)



Hier soir, en rentrant d'une soirée japonnais, j'ai eu le plaisir de trouver dans ma boite aux lettres un avis de non distribution de colis. Ce matin, pas très réveillée mais de bonne humeur, je me suis précipitée au bureau de poste, persuadée qu'il s'agissait de mon colis swap thé et littérature. Je ne peux aller à la poste que le samedi, et ne voulais pas attendre une semaine supplémentaire (il faut savoir rester patiente, mais c'est looonnnnnggggg :)
Miracle, il n'y avait personne dans la file et en 3 minutes, c'était mon tour. La postière n'a pas mis 3 minutes supplémentaires pour me tendre un très beau prêt à poster en me disant, tiens vous connaissez du monde chez Disney? En effet, l'expéditrice répondait au nom de Clochette.
Euh non, et là je me suis lancée dans une explication sur le concept du swap. La gentille postière devait être cousine avec celle de Karine (la gentille postière, pas la première bien sur) et nous avons passé 5 autres bonnes minutes à discutailler d'internet, des blogs et des swaps.

Sortie de la poste, j'ai voulu me montrer raisonnable, et suis allée acheter une enveloppe bulle pour un prochain envoi. Mais sitôt ressortie, j'avoue j'ai craqué et ouvert le colis. Et là, quelle surprise, il s'agissait de mon swap SFF.

J'ai été pourrie, gâtée par Clochette :
- les royaumes du Nord (que j'ai failli acheter plusieurs fois)
- l'affaire Jane Eyre (qui était dans ma LAL et vient donc de joindre mon astronomique PAL)
- le clan des Otori que je ne connaissais et le petit mot de Clochette m'a donné envie de vite découvrir
- des marques pages SF (suis impressionnée, car de mon côté, j'en cherche sans succès depuis un moment)
- du café
- une recette de muffins au chocolat (j'ai été un peu obsédée par les muffins ces derniers temps)
- du marzipan (spécialité allemande de pâte d'amande enrobé de chocolat, délicieux :)
- 2 cartes postales en rapport avec la SF
- et une brochure de conseils de lecture créé par Clochette pour sa bibliothèque

Merci merci merci :)
(cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Valentine Goby : Petit éloge des grandes villes

Publié par Stéphanie on mardi, novembre 20, 2007 commentaires (11)

Couverture :
" J'ai lu sur la ville de Douala, vu des milliers de photos, tenu entre mes mains d'énormes volumes de documents d'archives, je l'ai traversée et je n'ai pas écrit sur Douala mais sur l'exil et la raison de vivre ; j'ai lu sur Rennes, annoté des centaines de pages, cherché des images impossibles et peu importe, je n'ai jamais écrit sur Rennes mais sur la transgression. Je ne crois pas qu'une ville, qu'un lieu soit un sujet, la ville force le regard, mon regard, je me reflète en elle, elle en moi, les lieux seuls n'existent pas, nous sommes les lieux que nous avons traversés. "

Mon avis :
Grasse, New-York, Paris, encore New-York, Marseille, Jérusalem, Manille... Comme Petit éloge de l'excès, il s'agit d'un recueil de nouvelles. Valentine Goby nous entraine au fil des villes où elle semble avoir vécu (ce qui est certainement le cas en lisant sa biographie.
J'avoue que j'ai trouvé les nouvelles inégales. Celles qui m'ont le plus marquées sont certainement celles dont je connais les villes (peut-être avais je besoin de cela pour "rentrer" dans l'histoire). Je retiendrais surtout l'une des nouvelles parlant de New-York : New York Kaléidoscope qui est un mélange d'instantanés de cette ville (différents sentiments pour différents lieux).

David Foenkinos : Qui se souvient de David Foenkinos?

Publié par Stéphanie on vendredi, novembre 16, 2007 commentaires (23)



Couverture :
"Je ne sais pas si certains d'entre vous se souviennent de moi. Il y a quelques années, j'ai publié Le potentiel érotique de ma femme. Ce roman, traduit dans de nombreuses langues, avait obtenu un réel succès. J'étais alors dans la promesse. Pourquoi les choses ont-elles si mal tourné ? Depuis ce succès qui s'efface des mémoires, j'ai publié quatre autres romans et tous sont passés inaperçus. J'ai tenté d'analyser les raisons de mes échecs, mais il est impossible de comprendre pourquoi l'on devient invisible. Serais-je devenu médiocre ? Suis-je trop allé chez le coiffeur ? Pourtant, je dois absolument m'accrocher : bientôt, une fabuleuse idée de roman va surgir en moi. Bientôt, je serai à nouveau propulsé parmi les auteurs vivants. Enfin, on va se souvenir de moi.

Mon avis :
Je me souviens bien de vous cher monsieur F. et grâce à ce livre je ne pourrais pas vous oublier.
Je viens à peine de refermer ce bel opus et prends ma plus belle plume ou plutôt mon clavier pour écrire le charme qui me hante encore.

Encouragée par votre lectrice chouchou qui vous a écrit une lettre charmante et un peu folle, j'ai lu cette année Le potentiel érotique de ma femme et En cas de bonheur. Ils étaient restés 2 ou 3 mois sur ma PAL et finalement j'avais trouvé l'envie, le moment de les lire. Il faut savoir attendre le bon moment pour rencontrer un livre...

L'histoire s'est répétée avec Qui se souvient de David Foenkinos? J'ai eu envie de le lire avant sa sortie, encouragée par les commentaires encore une fois de votre lectrice chouchou (il faut dire que sa dédicace et le fait de l'avoir reçu en avant première, nous a réservé quelques commentaires pendant des diners de blogueuses).
Mais après tout, j'étais la dernière à m'en plaindre, même si j'ai honteusement profité du départ en vacances de toujours votre lectrice chouchou pour organiser un diner 100% foenkinos free (qui ne le fut pas d'ailleurs, une happy few vous ayant cité!).

Donc je disais j'ai aimé et suis encore sous le charme de votre dernier opus même s'il a attendu un mois sur ma PAL que le moment de le lire arrive.

J'ai tout d'abord aimé ce changement de style. L'humour est moins présent, certainement moins évident même si votre "patte" ressort au détour d'un paragraphe ou d'une phrase.
J'ai aimé cette mise en scène d'un personnage s'appelant comme son auteur : où est l'autobiographie, où est la romance? Vous vous amusez à nous perdre comme pour mieux nous retrouver (bon ok, elle était facile mais tout le monde n'est pas un écrivain).
J'ai aimé ce personnage de looser (je pense et j'écris personnage car déjà contrairement à ce que vous pensez, vos lecteurs ne vous ont pas oublié!) qui appréhende quelque fois l'écriture uniquement comme un moyen de séduire les femmes.
J'ai aimé cette autopsie d'un amour qui se termine.
J'ai aimé l'histoire de cette idée perdue et de cette course pour la retrouver.

En fait, j'ai tout simplement aimé votre roman!

Une lectrice :)


PS : pour rappel l'avis de the lectrice chouchou, et de Virginie.

Laurent Graff : Les jours heureux

Publié par Stéphanie on jeudi, novembre 15, 2007 commentaires (17)

Couverture :
Dès ses 18 ans et l'encaissement de son livret A, Antoine décide de s'offrir une concession individuelle au cimetière et une tombe classique mais solide, sans frou-frou ni effets de jambe. Les colifichets, le marbre, les dorures, l'agitation frénétique, ce n'est pas son style. Antoine a un plan de vie tout tracé dont il ne connaît pas encore les détails mais assume déjà la chute : la mort. Il cesse rapidement d'étudier, trouve un boulot peinard, se marie, fait des enfants, observe d'un œil extérieur et critique la disparition progressive des fragiles sentiments qui le relient à sa famille. Puis un héritage inattendu lui fait prendre sa vie en main :

J'annonçais à ma femme et à mes enfants ma décision de les quitter. Les tropiques ne me tentaient pas ; j'avais envie de calme, de paix, loin des vicissitudes de l'existence ; je voulais me laisser flotter doucettement à la surface de la vie, faire la planche en attendant de finir entre quatre. À 35 ans, je choisis de vivre dans une maison de retraite.
Il porte son dévolu sur les "Jours heureux" et sur ses pensionnaires. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Antoine ne s'avoue ni résigné ni vaincu… C'est un chercheur en colère qui veut saisir l'insaisissable, l'absurdité de la vie, en assistant au spectacle de la mort…

Mon avis :
J'ai lu encore 2 romans de Laurent Graff, ayant prévu d'aller le voir en signature dans une librairie de Paris. Petit avertissement, il n'est pas bavard, et donc je suis repartie un peu déçue, n'ayant même pas réussi à lui faire décrocher un sourire. Caro[line] a eu un peu plus de chance en lui demandant de répondre à ses fameuses "trois questions à". Je ne commenterais pas la pré-réponse du monsieur, celui-ci ayant promis d'envoyer ses réponses, vous devriez bientôt les retrouver sur son blog.

Donc, revenons aux jours heureux. Une nouvelle fois, Laurent Graff sait surprendre. Le personnage d'Antoine est totalement atypique. Son obsession pour la mort, sa façon de l'attendre, de chercher à la comprendre pourrait en faire un triste sire et pourtant ce n'est pas le cas. Il s'agit plus de l'enquête d'un chercheur. Antoine rend compte de cette aventure auquel il participe. Un avis mitigé, j'ai bien aimé mais ce n'est pas forcément un livre que je conseillerais (sauf pour ceux qui aime déjà l'auteur).
Si vous n'avez jamais lu de Laurent Graf : commencez plutôt par le cri, et il ne vous reste qu'une photo à prendre, 2 de mes coups de cœur de cette année!

Ce livre n'a pas l'air d'avoir été beaucoup lu sur la blogshpère, je n'ai trouvé aucun billet en cherchant par le moteur de Camille.

Calixthe Beyala : Comment cuisiner son mari à l'africaine

Publié par Stéphanie on lundi, novembre 12, 2007 commentaires (5)

Couverture :
" Ce soir-là, l'odeur du crocodile â la sauce tchobi et d'une purée de mangues sur toast charrie les légendes africaines. C'est l'odeur du vent des forêts, lorsque les esprits volettent de branche en branche et perturbent le sommeil des hommes... " Mademoiselle Aïssatou est amoureuse d'un Malien pure souche, célibataire et manutentionnaire. Souleymane Bolobolo vit avec sa mère qui a une poule pour animal de compagnie. Et pour séduire cet homme, il ne suffit pas d'être une " femme flamme " et de lui refiler un tendre baiser, il faut aussi les senteurs tropicales qui captivent. Mangue sauvage, marinade d'épices et pépé-soupe de poissons...
Voilà de quoi déclencher torrents d'extase et excès sensuels. Mieux que les contes de Schéhérazade, Calixthe Belaya a ses philtres suaves et autres poudres magiques pour ensorceler " l'autre ".. Mangue sauvage, marinade d'épices et pépé-soupe de poissons... Voilà de quoi déclencher torrents d'extase et excès sensuels.
Mieux que les contes de Schéhérazade, Calixthe Belaya a ses philtres suaves et autres poudres magiques pour ensorceler " l'autre "...

Mon avis :
Mademoiselle Aïssatou séduit son malien en 17 chapitres qui se terminent tous par une ou plusieurs recettes. C'est certainement là l'une des plus grande originalité de ce livre. Les recettes sont difficilement toutes faisables à Paris (quoique peut être est il possible de trouver du singe, du boa!)
Il est intéressant de découvrir la réflexion de l'héroïne sur son européenisation, et peu à peu son retour aux sources pour séduire son homme. Malheureusement, pas grand chose à dire de plus, j'ai beaucoup aimé le début mais je me suis vite essoufflée, ce qui est dommage sur un aussi court roman (157 pages en comptant les recettes).

Lu dans le cadre du club des théières de Novembre ayant pour thème la cuisine :)

Exposition : Musée Maillol : Allemagne les années noires

Publié par Stéphanie on samedi, novembre 10, 2007 commentaires (11)



Présentation :
Le musée Maillol propose une exposition essentielle de la production artistique allemande qui surgit dans le contexte des horreurs de 14-18 et de la crise socio-économique qui s'ensuivit durant l'entre-deux-guerres. Véritable matrice d'un mouvement d'avant-garde politiquement engagé, l'Allemagne des années noires donnera naissance à de grands maîtres tels que Georg Grosz, Otto Dix et John Heartfield. Un rendez-vous à ne pas manquer.
(source : Evene.fr)

Du 31 octobre 07 au 4 février 08.
Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 18h. Prix du billet : 8 euros (Permet l'accès aux collections permanentes du musée), billets à 6 euros pour les adhérents Fnac

Mon avis :
Il y a des jours comme cela où vous vous demandez ce qu'il vous a pris d'accepter sans en avoir jamais entendu parler d'aller voir une exposition, juste sur un titre : L'Allemagne les années 30 (en fait, il s'agit de l'Allemagne les années noires, mais atteinte d'une surdité précoce (l'age ne m'améliore pas!), j'avais simplement mal compris.)
Et puis en regardant Pariscope pour trouver l'adresse du musée, je suis tombée sur l'affiche de l'exposition : Arghhhh mais elle est malade, pensais je immédiatement de la personne qui m'avait proposé cette sortie. Oh et puis, trop tard pour annuler... Donc le lendemain par un merveilleux soleil automnale, j'attendais sagement à l'entrée du musée Maillol de voir des tableaux d'hommes en masques à gaz.

Bon, inutile de vous mentir, c'est loin d'être amusant, et si tous les tableaux ne sont pas lugubres, aucun n'est joyeux. Le but des peintres allemands dont les oeuvres sont présentées est justement de dénoncer l'horreur de la guerre et d'éviter que celle-ci soit récupérée comme un mythe guerrier.

L'un des principaux peintre de l'exposition est Otto Dix (1901-1961) et j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce peintre que je découvrais.
On peut admirer au début sa série de 50 gravures de 1924 intitulée "la guerre" qui décrit en détail le pouvoir de destruction de la guerre : squellettes, paysages lunaires, corps déchiquetés...
De cette série, je retiendrais surtout une image ou plutôt une silhouette de fou qui m'a fait penser à celle d'un enfant.
Dans la même salle, j'ai été frappée par un tableau représentant un mort qui semble endormi tel le dormeur du Val de Rimbaud, seule la position de sa jambe trahit son état.

Otto Dix a envoyé durant la guerre des cartes postales dessinées à son amie Helen Jacob. Celles-ci rsont un véritable témoignage de la vie quotidienne au front alternant la représentation des tranchées, les portraits de ses camarades ou des scènes ordinaires de la vie de soldat.

Je garderais également en mémoire l'un de ses autoportrait de 1916, dont les yeux sont cachés (paupières baissées ou volonté de ne pas les dessiner?), portrait en noir et blanc de pierre noire sur papier.

Au deuxième étage de l'exposition, on retrouve une autre époque, après la dénonciation de la guerre et le témoignage de son horreur, les artistes se sont attaqués à la république de Weimar, l'absolue pauvreté de nombreux allemands, la place des mutilés... Toute une sensation de laideur qui s'est alors abattue sur le monde.

En plus d'Otto Dix, on retrouve de nombreux peintres dont Max Beckmann, Jakob Steinhardt, George Grosz, Walter Gramatté,Ludwig Meidner, Conrad Felixmüller...

A voir!

Régis de Sà Moreira : Le libraire

Publié par Stéphanie on mercredi, novembre 07, 2007 commentaires (10)

Couverture :
- Vous l'avez lu?
- Oui, dit le libraire.
- Moi aussi, répondit le jeune homme.
Le librairelui sourit. Le jeune homme prit confiance :
- Mais je l'ai offert à quelqu'un... à qui je n'aurais pas du l'offrir.
- C'est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire.
- Oui, dit le jeune homme.
- Ne désespérez pas, dit encore le librairre.
Certains livres sont à retardement...

Mon avis :
Il y a des livres dont le charme agit immédiatement. Pourtant, ils n'ont rien de particulier, sauf peut-être la petite touche de poésie nécessaire, la fantaisie qui manque au quotidien. Ces livres alors vous ensorcellent et vous les reposez avec regret. C'est ce que j'ai ressenti avec Le libraire, dont la critique d'Emeraude et aussi bien les commentaires associés, m'avaient immédiatement donné envie.

Il s'agit de l'histoire d'un libraire particulier qui a fait le choix de ne plus quitter sa libraire, qui a eu le coeur brisé par trois femmes, boit des tisanes toute la journée et déchire des pages de livres quand un passage lui fait penser à l'un de ses frères et soeurs. Il lui envoie alors ce passage en guise de lettre.
Dans sa libraire au bruit d'un "poudoupoudou" viennent le voir des jeunes filles qui n'ont pas encore appris à ne pas commencer un livre par la fin, une jolie fleuriste, la mort ou même Dieu.
Le fantastique côtoie alors le quotidien...

Le libraire se promena dans les allées de sa librairie.
Il prit au hasard un livre sur une étagère.
Il l'ouvrit à la première page et commença à lire, et sourit.
Il tourna la page, continua, se laissa glisser contre l'étagère jusqu'à s'assoir par terre. Son sourire s'élargit.
Ce n'était pourtant pas un livre drôle, et même loin de là, mais c'était l'effet que les livres faisaient au libraire, et c'était d'ailleurs ce pourquoi il était devenu libraire.

Merci Emeraude pour la découverte et le prêt de ce livre. Après La douceur des hommes, je pense qu'il va s'agir du deuxième livre que je vais beaucoup offrir :)

Laurent Graff : La vie sur Mars

Publié par Stéphanie on dimanche, novembre 04, 2007 commentaires (3)


Couverture :
Un voisin homme-grenouille. Des cow-boys qui font leurs courses au supermarché. Un candidat aux élections et son jumeau. Un ninja et des piments. Une femme frigide sous la neige. Une journaliste qui parle à son chat. Un chasseur de Japonaises. Un écrivain et la Coupe du monde de football. David Vincent et les Bee Gees... La vie est étrange, parfois.

Mon avis :
Avant d'aller voir Laurent Graff, vendredi, lors d'une soirée lecture, je voulais découvrir ses autres livres. Après Le cri et Il ne vous reste qu'une photo à prendre, je suis donc partie gaiement au Virgin dévaliser leur rayon (comme toute LCA qui se respecte je souriais aux anges de "devoir" bientôt acheter des livres!... Oui oui, je sais grande prêtresse de la PAL, tout ceci n'est absolument pas responsable! :o)
Malheureusement, en matière de Laurent Graf, il n'y avait en rayon que les 2 livres déjà lus! J'ai donc commandé deux autres de ses opus lorsque le libraire se rappela avoir également reçu La vie sur Mars en édition poche. Aussitôt entendu, aussitôt acheté, sans même savoir de quoi il retournait! (bon j'avoue, avec quelques autres livres, mais un était pour le club des théières!) Pardonne moi ma PAL car je t'ai encore agrandie...

La vie sur Mars est, je pense, une sorte d'Ovni dans la biographie de Laurent Graf, je pourrais confirmer cette impression après avoir lu un peu plus de ses livres qui m'attendent au Virgin.
Tout d'abord, il s'agit de nouvelles. Tous les styles se côtoient de l'histoire la plus absurde avec "la vie de voisin" où ces voisins se déguisent en indienne et homme-grenouille, "La vie-mon amour" jolie déclaration en passant par "La vie d'écrivain" (ma nouvelle préférée) où Laurent Graff, enfin plutôt le narrateur (quelle est la partie autobiographie, quelle est la partie inventée?) explique sa difficulté à écrire une nouvelle imposée sur le thème de la coupe du monde de foot pour le journal Le monde. Il décrit avec beaucoup d'humour le complexe de la page blanche et comment son narrateur lutte contre.

Un avis donc mitigé mais je suis pressée de découvrir les autres romans de l'auteur dès lundi soir. Et surtout vivement vendredi afin de pouvoir évaluer le potentiel d'auteur chouchou du monsieur, avec une docteur es chouchou ;) Affaire à suivre...

Helene Hanff : 84, Charing Cross Road

Publié par Stéphanie on vendredi, novembre 02, 2007 commentaires (17)




Couverture :
Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime, presque à l'amour. Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies. Livre inattendu et jamais traduit, 84, Charing Cross Road fait l'objet, depuis les années 1970, d'un véritable culte des deux côtés de l'Atlantique

Mon avis :
Novembre commence de la meilleure façon qui soit, j'ai passé une trop courte partie de ce jour férié en lisant. Quel livre!
Moi qui ne suis d'habitude pas une fan des correspondances, j'ai adoré le charme mutin de cette demoiselle Hanff et l'élégance britannique de Franck Doel, le libraire que toute blogueuse littéraire aimerait rencontrer :)

C'est tout d'abord une merveilleuse déclaration d'amour pour la littérature, les livres (en tant qu'objet) :
J'adore les livres d'occasion qui s'ouvrent d'eux-mêmes à la page que leur précédent propriétaire lisait le plus souvent. Le jour où le Hazlitt est arrivé, il s'est ouvert à « je déteste lire des livres nouveaux » et je me suis exclamée « Salut, camarade! » à l'adresse de son précédent propriétaire, quel qu'il soit.

C'est également une merveilleuse histoire d'amitié épistolière. Au fur et à mesure des lettres, le ton impertinent et taquin d'Helen Haff augmente pour finir par totalement faire fondre la retenue de son libraire.
La boutique a malheureusement disparue, à mon plus grand regret, sous le charme de sa description faite par un ami d'Helen :
C'est la plus ravissante des vieilles boutiques, sortie tout droit de Dickens, tu en serais folle. Il y a des éventaires à l'extérieur, je me suis arrêté et j'ai feuillété quelques trucs juste pour avoir l'air d'un amateur de livres avant d'entrer. A l'intérieur, il fait sombre, on sent la boutique avant de la voir et une bonne odeur mais pas facile à décrire....

Merci Fashion dont l'avis m'a donné envie de le lire, et me l'a ensuite prêté :)
Petite dédicace à Emeraude : ce livre est pleins de conseils pour ton challenge classique, je te souhaite de trouver des lecteurs aussi charmants qu'Helen Hanff :)

Anita Nair : Compartiment pour dames

Publié par Stéphanie on jeudi, novembre 01, 2007 commentaires (15)


Couverture :
Un jour, Akhila décide de partir vers l'extrémité sud de l'Inde, là où se rencontrent l'océan Indien, la baie du Bengale et la mer d'Arabie, pour faire le point sur une vie qu'elle a l'impression de n'avoir pas vécue. Dans le train qui la conduit à destination, elle fait la connaissance de ses compagnes de voyage, avec lesquelles elle va partager toute une nuit l'intimité d'un compartiment pour dames. A travers leurs confidences Akhila cherche la réponse aux questions qu'elle se pose : une femme a-t-elle vraiment besoin d'un homme pour être heureuse, pour se sentir épanouie ? Comment trouver en soi la force de vivre la vie qu'on a choisie, de redevenir maîtresse de son destin ? En écoutant les femmes qui l'accompagnent, dont les récits reflètent ses propres contradictions, et en se replongeant dans un passé fait de renoncement, de sacrifices et de frustrations, Akhila comprend qu'elle seule peut trouver une issue à ses interrogations. Ce roman à plusieurs voix où, le temps d'un trajet partagé, s'entrecroisent des destins de femmes proches de nous par leurs forces et leurs faiblesses, est aussi celui d'un voyage à la découverte de soi qui éveillera des résonances en chacun ou chacune de nous.

Mon avis :
Et non vous n'êtes pas victime d'hallucinations, le 1er novembre est la date de mise en ligne des billets de la lecture commune du trimestre du club des blogueuses.
Le choix s'était cette fois-ci porté sur Compartiment pour dames d'Anita Nair.

Je vais commencer par avouer qu'il suffit de "m'imposer" une lecture pour que j'ai immédiatement envie de lire tout autre chose :) Donc même si ce livre était dans ma PAL depuis un petit moment, je ne l'avais toujours pas commencé, et c'est forcée et "contrainte" devant le 1er novembre se rapprochant dangereusement que je l'ai enfin commencé. Pour mon plus grand plaisir!
Et quel plaisir. Ce livre est magnifique, c'est une très belle description et réflexion du positionnement de la femme dans la société indienne et dans la société tout court. Le récit d'Akhila est entrecoupé par les différents récits de ses compagnes de voyages. Tous m'ont touchés et, je suis bien incapable de vous nommer mon préféré.
A lire d'urgence pour ceux et celles qui ne l'auraient pas encore fait!

Liste non exhaustive des autres lectrices du club : Papillon, Sassenach, Sylire, Nath, Amanda, Gachucha, Tamara, Gambadou, Camille, Malice, Florinette,

Pan Bouyougas : L'autre

Publié par Stéphanie on mardi, octobre 30, 2007 commentaires (6)


Couverture :
On ne peut guère soupçonner à quel point certains évènements peuvent marquer notre vie. Même de loin, tels de vulgaires galets lancés dans l'eau, qui feraient des ronds se propageant jusqu'à nous, pour nous faire chavirer. L'autre est le cinquième roman de Pan Bouyoucas. Il est également l'auteur d'un recueil de nouvelles et de pièces de théâtre traduites en plusieurs langues.




Mon avis :

Je suis partagée : j'ai adorée l'histoire qu'il est difficile en plus de vous raconter sous peine de tout vous dévoiler. Pan Bouyoucas sait merveilleusement exploiter son décors : l'ile grecque de Léros. C'est un personnage à part entière. J'ai retrouvé d'ailleurs les principaux ingrédients d'une tragédie grecque : les malheurs s'enchainent de façon inéluctable.
Cependant, j'ai été durant toute la première partie du livre déstabilisée par le style de l'auteur, style qui gâchait un peu mon plaisir. Je pense avoir fini par m'y habituer, puisque je n'ai pas constaté de différence pour la seconde partie, mais l'effet c'était estompé.

Un livre que je vous conseillerais donc sous réserve. Je compte de mon côté lire l'un des autres romans de cet auteur.

Un petit mot sur l'éditeur :
Il s'agit d'un roman édité par la maison canadienne Les Allusifs.
J'ai eu l'occasion de les rencontrer lors du réunion de blogueurs organisés par leur attaché de presse pour écouter Knud Romer (Cochon d'allemand). Je ne saurais que trop vous conseiller de partir à la découverte de leurs différentes publications (un exemple sur le blog de Fashion). J'aurais l'occasion d'en reparler...

Edith Wharton : Libre et légère

Publié par Stéphanie on samedi, octobre 27, 2007 commentaires (13)

Couverture :
Georgie, jeune fille intelligente mais fantasque et égoïste, décide un jour d'évincer son fiancé, trop oisif, pour un vieux lord immensément riche... Mais a-t-elle vraiment fait le bon choix ? Edith Wharton, malgré son jeune âge à l'époque où elle rédige ce roman, dénonce les intrigues de la société aristocrate anglaise de la fin du XIXe siècle : l'hypocrisie des mariages intéressés, les inégalités sociales et le peu de liberté des femmes face aux privilèges masculins. Elle fait suivre ce court roman d'une nouvelle acide sur le monde des critiques littéraires, où elle libère toute sa verve et son sens de l'autodérision !

Mon avis :
Déjà le troisième roman, enfin deuxième puisque Xingu est une nouvelle, d'Edith Wharton.
Donc après Xingu, Eté, et surtout Les beaux mariages (à ce jour mon préféré), j'ai repris depuis le début puisque Libre et légère est le premier roman d'Edith Wharton.

J'ai retrouvé les qualités des futurs romans de l'écrivain mais avec les défauts d'un premier roman.
C'est une belle critique de la société de l'époque et surtout du poids des conventions. Georgie m'a semblé l'ébauche d'Ondine (héroïne des Beaux mariages). Cependant il s'agit plus d'un récit qu'une réflexion. Et puis le récit est malheureusement émaillé de quelques clichés dans la description des personnages et de leurs sentiments. Il manque de la nuance, défaut que j'attribue à un manque de maturité (elle l'a écrit à 15 ans).

Même si j'ai apprécié, je conseillerais plutôt ce livre pour la nouvelle qui l'accompagne : Expiation, qui est une amusante satire du monde littéraire.

L'avis de Lou.

Dans ma PAL : Le temps de l'innocence et Les New-Yorkaises, donc vous n'avez pas fini de lire mon avis sur cet écrivain que j'apprécié :)

Laurent Graff : Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Publié par Stéphanie on jeudi, octobre 25, 2007 commentaires (9)

Couverture :
Cela sonne comme un arrêt : la dernière photo. Comme il y a le dernier verre, le dernier jeton ou l’ultime message. Graff invente la forme neuve de la roulette russe : l’objectif à l’œil, comme le canon tout contre la tempe. On presse : y a-t-il une vie, passé le couperet de l’ultime clic ? Jeu, set et match ? Neigel, le héros, se cogne à tous les angles d’un deuil amer, celui de M. Un jour à Rome, Méphisto, entendez un sieur Giancarlo Romani (un homme que l’humain intéresse, ex-prêtre) lui offre un voyage et un appareil photographique. Règle du jeu : clore la bobine en prenant « la dernière photo ». Il n’est pas seul à jouer : d’autres sont là, comme lui, avec leur dernière case à cocher : un Japonais, maître-pêcheur de carpe, un ex-mannequin et Eros (de Bilbao). Alors, que prendre dans les rets du viseur ? Une photo qui tout résumera, apocalypse intime, une photo pour rien, une photo de rien, un souvenir à loger au coin d’un miroir, un fragment d’idéal. Geste dérisoire, simple pression, mais choix décisif. Chacun choisira de prendre ou de ne pas prendre LA photo. Neigel, lui, en fera un rendez-vous fantomatique, une hallucination douce, en reviendra plus léger.Tout cela semble bien innocent. Vraiment ?

Mon avis :
Après le plaisir ressenti à la lecture du Cri, j'étais pressée de découvrir un autre roman de Laurent Graff. C'est chose faite avec son petit dernier : Il ne vous reste qu'une photo à prendre.

Le style de l'auteur me plait, le sujet, la photo, était prometteur (c'est une passion presque aussi vieille que la lecture, et il s'agit certainement de mon seul côté artistique). Donc sans aucune surprise, j'ai aimé.
Tout d'abord j'ai retrouvé avec plaisir le style d'écriture de Laurent Graff : le personnage est totalement différent du cri, mais je trouve que le style narratif est utilisé avec justesse. Il y a de magnifiques passages sur la vision de l'homme sur la femme (sa femme en fait, mais le style même donne un caractère universel à certaines phrases :)
Et puis, il y a aussi ces passages sur la photographie, et je me suis sentie en osmose avec cet homme qui a arrêté la photographie. Alors que la photographie numérique a complètement changé le rapport à la photographie (on peut appuyer sans y penser sur le déclencheur), écrire sur la « dernière photo à prendre » est délicieusement rétro :)
Pour finir, il s'agit d'une « belle » réflexion sur la mort, le temps qui passe.

Pour tout cela, je ne peux que trop vous conseiller cette lecture.

Merci à Caro[line] de me l'avoir prêté et fait circulé chez les blogueuses parisiennes avant même l'avoir lu :)

Les avis de Tamara, Emeraude, Clarabel, Dda.

Musique : Joy Division

Publié par Stéphanie on lundi, octobre 22, 2007 commentaires (10)

Dans le cadre du cross-over du Golb, voici une critique à caractère musical.

J'ai longtemps hésité avant de choisir le sujet de cette critique :
- parler de l'actualité musicale? : le dernier album de Manu Chao (qui est finalement sans surprise mais agréable à écouter), Ronan Luce (écouté suite à un billet de Tamara et aimé également),
- parler d'un des groupes que j'aime? : dans le désordre et liste non exhaustive : les Pixies et surtout Where is my mind (que Fishturn vient d'ailleurs d'utiliser dans une série de billets troublants), Aston Villa (en plus le « 7 juin 2008 » approche), Dyonisos (fabuleux en concert!), les Wampas; , les White stripes, Radiohead, Stereophonics
- parler de ma découverte du « rock des années 70 », ignorance abyssale de cette époque que je comble peu à peu depuis un ou deux ans avec comme dernières écoutes en boucle : Led Zeppelin ou David Bowie (Ziggy).
Pour ma mère le rock s'est arrêté dans les années 60, donc je connais tous les classiques - et suis fière d'avoir vu Chuck Berry en concert! – ma démarche rock n'a repris qu'à la fin des années 80, une fois ma crise enfantine avec Chantal Goya finie :) D'où ce trou dans ma culture!

Et puis, le sujet s'est imposé de lui-même grâce au film Control : Joy division. Je connaissais un tout petit peu Joy Division grâce à l'excellente émission l'odyssée du rock de Oui Fm. Deux titres en fait : Atmosphère et Love will tear us apart.

Joy Division est une comète de la new wave anglaise puisque formé en 1977, il sera dissout 3 ans plus tard à la mort de son chanteur Ian Curtis. Ian Curtis s'est en effet donné la mort.

Au début, la musique paraît très froide, presque mécanique. C'est dans la profondeur des textes qu'il faut aller puiser la grâce. J'avoue que sans le film Control, je serais d'ailleurs passée à côté. Je trouve la voix de Ian Curtis habitée, impression renforcée par son regard lors des photos des rares concerts du groupe.



Pour Love will tear us apart, je suis surtout sensible aux paroles que voici et qui traite de la fin d'un amour :

Love Will Tear Us Apart
When routine bites hard
And ambitions are low
And resentment rides high
But emotions won't grow
And we're changing our ways
Taking different roads
Love, love will tear us apart again

Why is this bedroom so cold?
You turned away on your side
Is my timing that flawed?
Am I feeling surprised?
(or - our respect runs so dry)
Yet there's still this appeal
That we've kept through our lives
Love, love will tear it apart again

You cry out in your sleep
All my feelings exposed
And there's a taste in my mouth
As despiration takes hold
Yet, that something's so good
Just can't function no more, when
Love, love will tear us apart again

Pour Atmosphere c'est plutôt la musique qui me "parle" et le son de la voix de Ian Curtis (ici d'ailleurs les paroles sont beaucoup plus simples mais tout aussi prenantes, c'est ici)



Vous pouvez écouter les titres de Joy Division sur Deezer.

Doris Lessing : Les grand-mères

Publié par Stéphanie on samedi, octobre 20, 2007 commentaires (15)


Couverture :
Sur la terrasse d'un café dominant la baie de Baxter's Teeth, deux familles, qui semblent n'en former qu'une, se prélassent au soleil. Roz et Lil, les grand-mères, restées belles, entourées de Tom et Ian, leurs fils, et de leurs petites-filles, semblent filer le parfait bonheur. Depuis toujours, Roz et Lil sont aussi inséparables que des sœurs jumelles. Mais, quand Mary, la femme de Tom, surgit, pleine de colère, l'ombre débarque dans ce tableau idyllique... Grâce à la légèreté de son écriture, Doris Lessing signe avec Les grand-mères un roman décapant sur les non-dits et la dissimulation.
(attention résumé remanié pour ne pas trahir le sujet)

Biographie de l'auteur :
Doris Lessing. Née en Perse en 1919, célèbre dès son premier livre, Vaincue par la brousse, elle a reçu le prix Médicis pour son Carnet d'or et a été nominée pour le prix Nobel de littérature en 1996. Elle a reçu ce même prix Nobel en 2007.

Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout Doris Lessing avant d'entendre qu'elle a reçu cette année le prix Nobel de littérature. Lors d'un rapide passage au Virgin pour acheter les livres de ma swappée littérature et thé, j'ai vu le petit livre Les grand-mères et n'ai pas résisté à la tentation. Sa taille (moins de 100pages) m'a enlevé tout complexe :)

Bien m'en a pris, c'est une véritable découverte. Déjà j'ai apprécié la qualité de l'écriture : très bien écrit tout en étant très simple. Désolée, je ne saurais l'expliquer, il s'agit plus d'un ressenti à mon niveau! :)
Et toutes ces qualités servent une histoire. Difficile d'en parler sans trahir le secret que découvre Mary et qui provoque sa fureur. Ce secret est relativement rapidement "éventé" mais l'histoire n'en perd pas pour autant son intérêt. Sur un sujet aussi difficile, beaucoup d'auteurs se seraient perdus, Doris Lessing a su elle rester légère et c'est certainement là que réside une bonne partie de son talent.

PS : je n'ai pas lu le quatrième de couverture avant de lire cette nouvelle. Et vous déconseille de le faire, car malheureusement il en dévoile trop! :(

PS2 : j'ai proposé ce livre dans le cadre d'un ring de bookcrossing. Vous pouvez également vous y inscrire :) C'est ici