Pan Bouyougas : L'autre

Publié par Stéphanie on mardi, octobre 30, 2007 commentaires (6)


Couverture :
On ne peut guère soupçonner à quel point certains évènements peuvent marquer notre vie. Même de loin, tels de vulgaires galets lancés dans l'eau, qui feraient des ronds se propageant jusqu'à nous, pour nous faire chavirer. L'autre est le cinquième roman de Pan Bouyoucas. Il est également l'auteur d'un recueil de nouvelles et de pièces de théâtre traduites en plusieurs langues.




Mon avis :

Je suis partagée : j'ai adorée l'histoire qu'il est difficile en plus de vous raconter sous peine de tout vous dévoiler. Pan Bouyoucas sait merveilleusement exploiter son décors : l'ile grecque de Léros. C'est un personnage à part entière. J'ai retrouvé d'ailleurs les principaux ingrédients d'une tragédie grecque : les malheurs s'enchainent de façon inéluctable.
Cependant, j'ai été durant toute la première partie du livre déstabilisée par le style de l'auteur, style qui gâchait un peu mon plaisir. Je pense avoir fini par m'y habituer, puisque je n'ai pas constaté de différence pour la seconde partie, mais l'effet c'était estompé.

Un livre que je vous conseillerais donc sous réserve. Je compte de mon côté lire l'un des autres romans de cet auteur.

Un petit mot sur l'éditeur :
Il s'agit d'un roman édité par la maison canadienne Les Allusifs.
J'ai eu l'occasion de les rencontrer lors du réunion de blogueurs organisés par leur attaché de presse pour écouter Knud Romer (Cochon d'allemand). Je ne saurais que trop vous conseiller de partir à la découverte de leurs différentes publications (un exemple sur le blog de Fashion). J'aurais l'occasion d'en reparler...

Edith Wharton : Libre et légère

Publié par Stéphanie on samedi, octobre 27, 2007 commentaires (13)

Couverture :
Georgie, jeune fille intelligente mais fantasque et égoïste, décide un jour d'évincer son fiancé, trop oisif, pour un vieux lord immensément riche... Mais a-t-elle vraiment fait le bon choix ? Edith Wharton, malgré son jeune âge à l'époque où elle rédige ce roman, dénonce les intrigues de la société aristocrate anglaise de la fin du XIXe siècle : l'hypocrisie des mariages intéressés, les inégalités sociales et le peu de liberté des femmes face aux privilèges masculins. Elle fait suivre ce court roman d'une nouvelle acide sur le monde des critiques littéraires, où elle libère toute sa verve et son sens de l'autodérision !

Mon avis :
Déjà le troisième roman, enfin deuxième puisque Xingu est une nouvelle, d'Edith Wharton.
Donc après Xingu, Eté, et surtout Les beaux mariages (à ce jour mon préféré), j'ai repris depuis le début puisque Libre et légère est le premier roman d'Edith Wharton.

J'ai retrouvé les qualités des futurs romans de l'écrivain mais avec les défauts d'un premier roman.
C'est une belle critique de la société de l'époque et surtout du poids des conventions. Georgie m'a semblé l'ébauche d'Ondine (héroïne des Beaux mariages). Cependant il s'agit plus d'un récit qu'une réflexion. Et puis le récit est malheureusement émaillé de quelques clichés dans la description des personnages et de leurs sentiments. Il manque de la nuance, défaut que j'attribue à un manque de maturité (elle l'a écrit à 15 ans).

Même si j'ai apprécié, je conseillerais plutôt ce livre pour la nouvelle qui l'accompagne : Expiation, qui est une amusante satire du monde littéraire.

L'avis de Lou.

Dans ma PAL : Le temps de l'innocence et Les New-Yorkaises, donc vous n'avez pas fini de lire mon avis sur cet écrivain que j'apprécié :)

Laurent Graff : Il ne vous reste qu'une photo à prendre

Publié par Stéphanie on jeudi, octobre 25, 2007 commentaires (9)

Couverture :
Cela sonne comme un arrêt : la dernière photo. Comme il y a le dernier verre, le dernier jeton ou l’ultime message. Graff invente la forme neuve de la roulette russe : l’objectif à l’œil, comme le canon tout contre la tempe. On presse : y a-t-il une vie, passé le couperet de l’ultime clic ? Jeu, set et match ? Neigel, le héros, se cogne à tous les angles d’un deuil amer, celui de M. Un jour à Rome, Méphisto, entendez un sieur Giancarlo Romani (un homme que l’humain intéresse, ex-prêtre) lui offre un voyage et un appareil photographique. Règle du jeu : clore la bobine en prenant « la dernière photo ». Il n’est pas seul à jouer : d’autres sont là, comme lui, avec leur dernière case à cocher : un Japonais, maître-pêcheur de carpe, un ex-mannequin et Eros (de Bilbao). Alors, que prendre dans les rets du viseur ? Une photo qui tout résumera, apocalypse intime, une photo pour rien, une photo de rien, un souvenir à loger au coin d’un miroir, un fragment d’idéal. Geste dérisoire, simple pression, mais choix décisif. Chacun choisira de prendre ou de ne pas prendre LA photo. Neigel, lui, en fera un rendez-vous fantomatique, une hallucination douce, en reviendra plus léger.Tout cela semble bien innocent. Vraiment ?

Mon avis :
Après le plaisir ressenti à la lecture du Cri, j'étais pressée de découvrir un autre roman de Laurent Graff. C'est chose faite avec son petit dernier : Il ne vous reste qu'une photo à prendre.

Le style de l'auteur me plait, le sujet, la photo, était prometteur (c'est une passion presque aussi vieille que la lecture, et il s'agit certainement de mon seul côté artistique). Donc sans aucune surprise, j'ai aimé.
Tout d'abord j'ai retrouvé avec plaisir le style d'écriture de Laurent Graff : le personnage est totalement différent du cri, mais je trouve que le style narratif est utilisé avec justesse. Il y a de magnifiques passages sur la vision de l'homme sur la femme (sa femme en fait, mais le style même donne un caractère universel à certaines phrases :)
Et puis, il y a aussi ces passages sur la photographie, et je me suis sentie en osmose avec cet homme qui a arrêté la photographie. Alors que la photographie numérique a complètement changé le rapport à la photographie (on peut appuyer sans y penser sur le déclencheur), écrire sur la « dernière photo à prendre » est délicieusement rétro :)
Pour finir, il s'agit d'une « belle » réflexion sur la mort, le temps qui passe.

Pour tout cela, je ne peux que trop vous conseiller cette lecture.

Merci à Caro[line] de me l'avoir prêté et fait circulé chez les blogueuses parisiennes avant même l'avoir lu :)

Les avis de Tamara, Emeraude, Clarabel, Dda.

Musique : Joy Division

Publié par Stéphanie on lundi, octobre 22, 2007 commentaires (10)

Dans le cadre du cross-over du Golb, voici une critique à caractère musical.

J'ai longtemps hésité avant de choisir le sujet de cette critique :
- parler de l'actualité musicale? : le dernier album de Manu Chao (qui est finalement sans surprise mais agréable à écouter), Ronan Luce (écouté suite à un billet de Tamara et aimé également),
- parler d'un des groupes que j'aime? : dans le désordre et liste non exhaustive : les Pixies et surtout Where is my mind (que Fishturn vient d'ailleurs d'utiliser dans une série de billets troublants), Aston Villa (en plus le « 7 juin 2008 » approche), Dyonisos (fabuleux en concert!), les Wampas; , les White stripes, Radiohead, Stereophonics
- parler de ma découverte du « rock des années 70 », ignorance abyssale de cette époque que je comble peu à peu depuis un ou deux ans avec comme dernières écoutes en boucle : Led Zeppelin ou David Bowie (Ziggy).
Pour ma mère le rock s'est arrêté dans les années 60, donc je connais tous les classiques - et suis fière d'avoir vu Chuck Berry en concert! – ma démarche rock n'a repris qu'à la fin des années 80, une fois ma crise enfantine avec Chantal Goya finie :) D'où ce trou dans ma culture!

Et puis, le sujet s'est imposé de lui-même grâce au film Control : Joy division. Je connaissais un tout petit peu Joy Division grâce à l'excellente émission l'odyssée du rock de Oui Fm. Deux titres en fait : Atmosphère et Love will tear us apart.

Joy Division est une comète de la new wave anglaise puisque formé en 1977, il sera dissout 3 ans plus tard à la mort de son chanteur Ian Curtis. Ian Curtis s'est en effet donné la mort.

Au début, la musique paraît très froide, presque mécanique. C'est dans la profondeur des textes qu'il faut aller puiser la grâce. J'avoue que sans le film Control, je serais d'ailleurs passée à côté. Je trouve la voix de Ian Curtis habitée, impression renforcée par son regard lors des photos des rares concerts du groupe.



Pour Love will tear us apart, je suis surtout sensible aux paroles que voici et qui traite de la fin d'un amour :

Love Will Tear Us Apart
When routine bites hard
And ambitions are low
And resentment rides high
But emotions won't grow
And we're changing our ways
Taking different roads
Love, love will tear us apart again

Why is this bedroom so cold?
You turned away on your side
Is my timing that flawed?
Am I feeling surprised?
(or - our respect runs so dry)
Yet there's still this appeal
That we've kept through our lives
Love, love will tear it apart again

You cry out in your sleep
All my feelings exposed
And there's a taste in my mouth
As despiration takes hold
Yet, that something's so good
Just can't function no more, when
Love, love will tear us apart again

Pour Atmosphere c'est plutôt la musique qui me "parle" et le son de la voix de Ian Curtis (ici d'ailleurs les paroles sont beaucoup plus simples mais tout aussi prenantes, c'est ici)



Vous pouvez écouter les titres de Joy Division sur Deezer.

Doris Lessing : Les grand-mères

Publié par Stéphanie on samedi, octobre 20, 2007 commentaires (15)


Couverture :
Sur la terrasse d'un café dominant la baie de Baxter's Teeth, deux familles, qui semblent n'en former qu'une, se prélassent au soleil. Roz et Lil, les grand-mères, restées belles, entourées de Tom et Ian, leurs fils, et de leurs petites-filles, semblent filer le parfait bonheur. Depuis toujours, Roz et Lil sont aussi inséparables que des sœurs jumelles. Mais, quand Mary, la femme de Tom, surgit, pleine de colère, l'ombre débarque dans ce tableau idyllique... Grâce à la légèreté de son écriture, Doris Lessing signe avec Les grand-mères un roman décapant sur les non-dits et la dissimulation.
(attention résumé remanié pour ne pas trahir le sujet)

Biographie de l'auteur :
Doris Lessing. Née en Perse en 1919, célèbre dès son premier livre, Vaincue par la brousse, elle a reçu le prix Médicis pour son Carnet d'or et a été nominée pour le prix Nobel de littérature en 1996. Elle a reçu ce même prix Nobel en 2007.

Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout Doris Lessing avant d'entendre qu'elle a reçu cette année le prix Nobel de littérature. Lors d'un rapide passage au Virgin pour acheter les livres de ma swappée littérature et thé, j'ai vu le petit livre Les grand-mères et n'ai pas résisté à la tentation. Sa taille (moins de 100pages) m'a enlevé tout complexe :)

Bien m'en a pris, c'est une véritable découverte. Déjà j'ai apprécié la qualité de l'écriture : très bien écrit tout en étant très simple. Désolée, je ne saurais l'expliquer, il s'agit plus d'un ressenti à mon niveau! :)
Et toutes ces qualités servent une histoire. Difficile d'en parler sans trahir le secret que découvre Mary et qui provoque sa fureur. Ce secret est relativement rapidement "éventé" mais l'histoire n'en perd pas pour autant son intérêt. Sur un sujet aussi difficile, beaucoup d'auteurs se seraient perdus, Doris Lessing a su elle rester légère et c'est certainement là que réside une bonne partie de son talent.

PS : je n'ai pas lu le quatrième de couverture avant de lire cette nouvelle. Et vous déconseille de le faire, car malheureusement il en dévoile trop! :(

PS2 : j'ai proposé ce livre dans le cadre d'un ring de bookcrossing. Vous pouvez également vous y inscrire :) C'est ici

Lotobook : les gagnantes

Publié par Stéphanie on mercredi, octobre 17, 2007 commentaires (18)



Et voilà après 3 jours d'attente les gagnantes du lotobook sont enfin connues :
Alors dans le rôle de la gagnante cactus je vous présente Bladelor et dans le rôle de la gagnante en or je vous présente Tamara :)

Pour la petite histoire, Tamara était présente lors du tirage au sort, imaginez la difficulté pour Caroline et moi-même en ressortant de la chambre après avoir découvert cette bombe, de ne rien laisser paraitre. Mais nous avons été héroïques, il faut savoir être modeste :D

Mon "pire moment" a certainement été lorsque les autres blogueuses étaient en train de détailler la hauteur astronomique de ma PAL dans ma chambre, je me suis retrouvée en tête à tête avec Tamara à discuter du gagnant du lotobook. Inutile de vous décrire ma concentration pour ne pas trahir "the secret", alors que très tranquillement nous devisions combien il serait sympa que le gagnant prenne en photo sa pal une fois tous les livres reçus. Et moi qui ne pouvait m'empêcher de penser (heureusement pas tout haut!) : "en fait l'air de rien, suis en train de donner les consignes à la gagnante en or" :)
D'ailleurs la discussion a servi puisque Tamara a commencé sans qu'on ai besoin d'en parler :)
c'est ici.

Merci à tous les participants qui ont envoyés leur livre dès le premier jour permettant à Tamara de tout découvrir dès le mardi soir :)
Et merci d'avance aux autres qui viennent ou vont très prochainement (vous avez 15 jours) les envoyer!

Rendez vous dans quelques mois pour une seconde édition du lotobook :)

Paul Auster : La nuit de l'oracle

Publié par Stéphanie on dimanche, octobre 14, 2007 commentaires (15)

Couverture :
Après un long séjour à l'hôpital, l'écrivain Sidney Orr est de retour chez lui. Toujours aussi amoureux de sa femme Grace, il reprend lentement goût à la vie. Mais il est accablé par l'ampleur de ses dettes et par l'angoisse de ne plus jamais retrouver l'inspiration. Un matin, alors qu'il fait quelques pas dans son quartier, il découvre une toute nouvelle papeterie, au charme irrésistible. Sidney entre, attiré par un étrange carnet bleu. Le soir même, presque dans un état second, Sidney commence à écrire dans le carnet une captivante histoire qui dépasse vite ses espérances. Sans qu'il devine où elle va le conduire. Ni que le réel lui réserve de plus dangereuses surprises... Virtuosité, puissance narrative, défi réciproque de l'improvisation et de la maîtrise, La Nuit de l'oracle précipite le lecteur au cœur des obsessions austériennes, dans un face à face entre fiction et destin. Comme si l'imaginaire n'était rien d'autre que le déroulement du temps avant la mort. Ou pire encore, son origine.

Biographie de l'auteur :
Paul Auster est né en 1947 dans le New Jersey. Son œuvre, aujourd'hui traduite dans le monde entier, est entièrement publiée en France par Actes Sud. Il a obtenu en 1993 le prix Médicis pour Léviathan.

Mon avis :
En lisant les blogs littéraires, peu à peu (ou même très rapidement) j'ai fini par me rendre compte de l'étendu de mes lacunes littéraires malgré mon bon niveau (en nombre en tous cas!) de lectures.
Je n'avais encore jamais lu de Paul Auster (alias PA pour les initiés) et c'est suite à un diner de blogueuses avec maitre yoda PA Flo assistée de son petit padawan Delphine que je me retrouvais avec l'exemplaire de La nuit de l'orable en main (merci Delphine). J'avoue (en plus à ma grande honte puisqu'il s'agissait d'un livre prêté) qu'il m'a fallu près de 2 mois pour le lire.

J'ai aimé. Je ne vais pas poser ma candidature au club des PA addict (il me reste d'autres livres à découvrir du même auteur avant de demander le formulaire!) mais j'en relirai un autre avec plaisir (le voile des illusions est dans ma PAL).
Effectivement, c'est très bien écrit, l'histoire n'est pas phénoménale mais Paul Auster a su adapter cette idée et la développer de façon très convaincante.
J'avoue que j'ai particulièrement aimé le début avec ce parallèle entre l'histoire écrite et l'histoire de son écrivain. La suite m'a moins captivée, même si paradoxalement le suspens était plus présent.

Une critique un tout petit peu mitigée mais c'est un livre que je conseillerais tout de même :) J'ai vraiment apprécié sa qualité d'écriture.

Le brunch de la biblioboum : compte rendu

Publié par Stéphanie on samedi, octobre 13, 2007 commentaires (22)


Il y a donc eu 8 aventurières prêtes à braver les intempéries (en fait un grand soleil mais ne le dites pas, du soleil en région parisienne quelle idée!) qu'on trouve au delà du périphérique et venir au brunch de la biblioboum :)
Emeraude, Amanda, Caroline, Caro[line], Sandrine, Martine, Tamara, et Cathe sont venues jusqu'au fin fond des Yvelines.

Chacune avait apporté des victuailles et rien ne manquait depuis une quiche lorraine, un cake à la carotte, une tarte salée courgettes-roquefort, un ensemble de spécialités libanaises jusqu'aux différents gâteaux : cake au chocolat, panacotta, tarte à la poire, un délicieux gâteau au praliné, des brownies en passant par un plateau de fromage.


Arrivées les premières, Caroline et Emeraude ont activement participé à la préparation du tirage au sort du lotobook en m'aidant à découper tous les noms des participants qui ont ensuite été soigneusement mis dans une boite en attendant l'arrivée de toutes les participantes.

Certaines discussions du pique-nique ont été reprises, Caro[line] parla un peu de monsieur F (mais j'en suis responsable!), nous profitâmes honteusement de l'absence de Fashion pour se re moquer de Sir Colin. Caroline nous promis alors un billet sur Vigo avec des vidéos et photos afin de clôturer définitivement le match Vigo - Colin.
Des "chef d'oeuvres" cinématiques furent cités et certains comparés aux téléfilms de M6.
Un projet de visite en Normandie trouva des volontaires, plusieurs sorties théâtres furent évoquées ainsi que des salons du livres.
Martine évoqua son beau pays avec Caro[line] encore sous le charme de son périple de quatre semaines.

Amanda avait même pensé à nous faire un joli souvenir sous la forme de marques pages personnalisés "Brunch de la biblioboum". Merci pour cette superbe idée :)

Ps : les deux gagnants du lotobook sont maintenant connus par Caroline (qui a gentiment accepté de tenir le rôle de la main innocente et d'huissier) et moi-même. Tous les participants vont recevoir un mail avec un nom et une adresse :)
Affaire à suivre.

Les comptes rendus des autres participantes : Amanda, Cathe, Caro|line], Martine, Emeraude,

Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon père

Publié par Stéphanie on mercredi, octobre 10, 2007 commentaires (7)

Couverture :
Lorsqu'on se penche sur la préface de ce texte, écrite par Vercors, également traducteur de ce livre, on ne peut douter de ce que sera notre état à la lecture de Pourquoi j'ai mangé mon père : au pire, la mort par le rire, au mieux un divertissement total et entier. Vercors a ri, Théodore Monod a ri, tout le monde salue l'humour dévastateur et ethnologique de Roy Lewis. Utilisant avec réussite le principe ancien qui consiste à transposer dans une époque (la préhistoire), la pensée d'une autre (la nôtre), Roy Lewis nous conte les efforts de nos ancêtres les demi-singes dans leur lutte acharnée pour la survie et la prospérité de l'espèce. Voilà que nos ancêtres sont à la croisée des chemins, face à une nature hostile et à une foule de prédateur. Un tournant de l'évolution qu'il est crucial de négocier en douceur, sous peine d'extinction. Or, voilà qu'Edouard, hominien à l'esprit éclairé, découvre le feu. Une trouvaille qui sauve la famille certes, mais déplaît fort à son frère Vania, qui prédit la fin du monde, milite pour la viande crue et le retour dans les arbres... Roy Lewis fait ici de l'anachronisme sa seule loi et revisite avec brio les grands thèmes de société : l'éducation, le rôle de la femme ou l'éternel combat entre progressistes et réactionnaires. Il aborde également l'écologie, la famille et pose la question cruciale de la maîtrise du progrès technique par le biais de cette fresque grandiose, hilarante et moderne. --Hector Chavez

" Ta saloperie de feu va vous éteindre tous, toi et ton espèce, et en un rien de temps, crois-moi ! Yah ! Je remonte sur mon arbre, cette fois tu as passé les bornes, Edouard, et rappelle-toi, le brontosaure aussi avait passé les bornes, où est-il à présent ? Back to the trees ! clama-t-il en cri de ralliement. Retour aux arbres ! "

Mon avis :
Il était amusant après les aventures d’Edward le vampire (cf ma critique des deux premiers opus de la série de Stephenie Meyer) de poursuivre par les aventures d’Edouard pithécanthrope au génie visionnaire. Roy Lewis conte avec maestria l’histoire de ce chef de horde, inventeur de génie de la préhistoire. L’intérêt du livre vient du décalage total entre le langage résolument moderne (qualifié de langage de nos modernes ethnologues) et le narrateur de la préhistoire : fils d’Edouard.
N’étant pas une spécialiste de la préhistoire, je doute tout de mêm que tant de découvertes (le feu et d’autres choses que je terrais pour garder tout l’intérêt de l’histoire, aient été découvertes dans le laps de temps d’une vie (surtout qu’à l’époque elle devait être courte), mais l’auteur n’était certainement pas à un petit arrangement prêt. J’ai trouvé le style très intéressant, il ne m’a fallu qu’une dizaine de pages pour être captivée par ce récit décalé.

Livre lu dans le cadre d’un ring de bookcrossing. Merci Mop1 !

Stephenie Meyer : Tentation

Publié par Stéphanie on dimanche, octobre 07, 2007 commentaires (7)

Couverture :
" Tu ne me reverras plus. Je ne reviendrai pas. Poursuis ta vie, je ne m'en mêlerai plus. Ce sera comme si je n'avais jamais existé. " Rejetée par celui qu'elle aime passionnément, Bella ne s'en relève pas. Fascinée par un vampire, comment pourrait-elle retrouver goût à la pâle existence humaine ? Pourtant il faut vivre. Mais Bella n'a de goût pour rien, sinon le danger : alors elle entend la voix d'Edward, et éprouve l'illusion de sa présence.
Comme s'il ne l'avait pas abandonnée, comme s'il tenait encore à elle. Bella échappera-t-elle à cette obsession amoureuse qui la hante ? A quel prix ?

Mon avis :
Après le plaisir de lire le premier opus de cette série : Fascination, je n’ai pas résisté et ai immédiatement enchainé par le second tome. Généralement, ayant autant aimé un premier livre d’un auteur, je suis du genre à dévaliser très rapidement une libraire (enfin avec une carte bleue bien sur, pour le plus grand désarroi de mon banquier :) pour lire les autres romans de cet auteur.
Si je n’ai pas ressenti le même engouement en lisant Tentation, je peux tout de même dire que le plaisir de lire et de suivre les aventures de Bella est resté le même (sans le plaisir de le découverte). Suite à une soirée catastrophe où Bella se blesse devant toute la famille Cullen provoquant des réactions diverses mais sommes toutes normales pour des vampires, Edouard décide d’abandonner Bella. Les Cullen déménagent et Bella se retrouve seule avec son immense chagrin d’amour.
Stephenie Meyer continue sa très belle analyse des sentiments amoureux, et je déconseille cette lecture à toute personne sortant à peine d'une situation identique (le chagrin pas la relation avec un vampire bien sur)
Heureusement, elle finit par se remettre un tout petit peu, et se lie d’amitié avec Jacob (que l’on avait brièvement croisé lors du premier tome puisqu'il était celui qui dévoilait à Bella les légendes de sa tribu sur les sang-froid). Le parallèle entre l’histoire d’Isabella et celui de Juliette est très bien exploité tout au long du roman. Si j’ai pu craintes quelques longueurs dans le deuxième tiers, le dernier m’a tout à fait remise dans le même état d’incapacité à lâcher ma lecture jusqu’à connaitre la fin :)
Le troisième tome devrait sortir en VF d’ici la fin de l’année. Je n’ai pas encore pu décider si je tiendrais jusque là ou si vais craquer pour l’édition anglaise avant :) Une série à lire d’urgence en tous cas ! :)

Le bookcrossing

Publié par Stéphanie on mercredi, octobre 03, 2007 commentaires (5)

J'ai découvert il y a peu le "monde merveilleux" du bookcrossing. Pour ceux qui ont suivi, je leur dois d'ailleurs l'idée du lotobook, puisque j'ai copié l'idée des loteries qu'ils organisent :)

Au départ, je cherchais simplement un moyen de partager des livres avec des inconnus puisqu'ils n'intéressaient pas mon entourage. Ma pile de livre à donner se composant d'une dizaines d'ouvrages suite à un remise en ordre de mes bibliothèques, je me suis lancée.

Le site officiel est ici
Les bookcrossers français ont fait un site miroir pour les purs francophones, ici

Petit guide de démarrage (j'ai repris des explications du site français) :

Quesaquo?
Les "3 Règles" du BookCrossing... Lisez un bon livre (vous connaissez la marche à suivre)

Enregistrez le livre (avec vos commentaires) et obtenez un code BCID unique (BookCrossing ID), puis collez-lui une étiquette avec ce numéro

Relâchez le livre afin que quelqu’un le lise (donnez-le à un ami, laissez-le sur un banc public, dans un parc, faites-en don à une œuvre de bienfaisance, « oubliez-le » dans un café…), et soyez prévenus par e-mail chaque fois que quelqu’un vient ici enregistrer un commentaire sur ce livre ! Et si vous faites une Release Note (note de libération), d’autres pourront partir à sa recherche et tenter de le trouver.

Où trouver des étiquettes?
Sur le wiki des bookcrossers, si on prend un peu de temps pour chercher, toutes les informations sont disponibles
C'est ici

Je relache où?
Où vous voulez! Mais plutôt dans un lieu de passage :)
Certains bookcrossers cachent aussi les livres (dans un compteur EDF par exemple) afin de permettre à d'autres bookcrossers de les trouver. Le retour d'info sur le devenir du livre sera alors plus assuré. Sinon, il y a également des rencontres de bookcrossers : des meet-up, des arbres à livres...

Pour l'instant, j'ai laché mes livres à la gare de Lyon, dans un parc, sur mon lieu de travail, et j'en ai donné un à une amie. J'en ai également laissé un à un bookcrosser.

Et sinon?
Les bookcrossers organisent également des rencontres pour un lacher de livres en commun, des loteries, des rings, des rays...
Tout est discuté sur le forum. Ne prenez pas peur, le site étant anglophone, il y a un seul lieu pour les francophones, donc c'est un peu le fouilli

Des rings, des rays?
Dans les deux cas, un bookcrosser propose en prêt un livre, les personnes intéressées s'inscrivent et le livre tourne (merci la poste).
Pour un ring, le livre finit par revenir à son propriétaire, pour un ray, le livre est lâché par la dernière personne l'ayant reçu.
Les rings et rays sont lancés par le forum mais on retrouve également leur liste sur le wiki

Pour commencer?
Comme il est dit sur le site, je vous conseille également d'aller faire un tour sur le forum et surtout sur le wiki extrêmement bien fait.
Félicitations pour le travail que cela a du représenter!

Les nouvelles du lotobook

Publié par Stéphanie on mercredi, octobre 03, 2007 commentaires (14)



A quelques jours de la fin des inscriptions (vous avez jusqu'au 10 octobre), voici quelques nouvelles du lotobook.

Tout d'abord, merci à tous les inscrits et à ceux qui ont pris le temps de faire un peu de pub pour. J'avoue ne jamais avoir pensé dépasser 30 participants, alors atteindre plus de 80 participants... :)

En vous demandant de m'envoyer les titres des livres, j'ai évité quelques doublons. Je suis ravie par la qualité des livres proposés par les participants. Tout est affaire de gout, mais cela correspond en tous cas largement aux miens!

Deux participantes ont émis l'idée de faire plusieurs groupes afin d'avoir plusieurs gagnants en or. Si j'ai été réceptive à cette idée, finalement je ne la reprendrais pas et ne ferais pas un sondage sur le sujet pour les raisons suivantes :
- 80 livres ne vont pas faire peur à la majorité des LCA inscrits (lecteurs compulsifs anonymes). Et par contre, ils pourraient être frustrés de ne recevoir «que» 40 livres après de tels mirages :) En tous cas moi, je pourrais l'être si je participais :)
- 80 ou 40 livres seront de toutes manières trop pour les aventuriers non LCA qui ont choisi de s'inscrire pour le plaisir du jeu.
- 1 chance sur 80 ou 1 chance sur 40 de gagner, c'est somme toute quasiment la même chose et cela ne fera pas de grande différence!
- Il n'y aura qu'un seul gagnant en or, mais c'est le principe d'une loterie.
- Le gagnant, LCA ou pas, aura moult moyens de partager son lot s'il le souhaite (en prêtant ses livres, les offrant à des amis ou des inconnus, cela peut-être un excellent moyen de se mettre au bookcrossing par exemple! (et un juste retour des choses, puisque j'ai copié leur système de loterie)

Voilà, pour les parisiennes et parisiens, rendez-vous le 13 octobre pour le tirage au sort en direct live :) Les non participants du lotobook sont également invités, puisqu'à la base il s'agit simplement d'un brunch de blogueurs.

Et pour les autres participants, surveillez votre email, vous aurez alors 15 jours pour envoyer le lot. Essayez de ne pas vendre la mèche en discutant avec peut-être le gagnant en or ou le gagnant cactus qui s'ignorera! :)

Stephenie Meyer : Fascination

Publié par Stéphanie on mardi, octobre 02, 2007 commentaires (12)

Couverture :
Bella, seize ans, décide de quitter l'Arizona ensoleillé où elle vivait avec sa mère, délurée et amoureuse, pour s'installer chez son père, affectueux mais solitaire. Elle croit renoncer à tout ce qu'elle aime, certaine qu'elle ne s'habituera jamais ni à la pluie ni à Forks où l'anonymat est interdit. Mais elle rencontre Edward, lycéen de son âge, d'une beauté inquiétante. Quels mystères et quels dangers cache cet être insaisissable, aux humeurs si changeantes ? A la fois attirant et hors d'atteinte, au regard tantôt noir et terrifiant comme l'Enfer, tantôt doré et chaud comme le miel, Edward Cullen n'est pas humain. Il est plus que ça. Bella en est certaine. Entre fascination et répulsion, amour et mort, un premier roman... fascinant.

Mon avis :
Alors que le troisième tome de cette série n'est pas encore disponible en français, je viens de finir le premier. Et j'ai déjà acheté et commencé le second :) Même si je n'aime pas lire en anglais (l'anglais est ma langue de travail), je pense ne pas résister à la tentation et acheter également le troisième très rapidement.
Pour faire un parallèle avec le cinéma, il s'agit d'un bon gros blockbuster avec toutes les ficelles du genre, mais qu'est ce que cela fait du bien! :)
Plus qu'une histoire de vampire, j'ai plus été passionnée par la relation entre ces deux mondes qui auraient du se croiser violemment (Isabella l'humaine et Edward le vampire) plutôt que de s'attirer autant. L'histoire est racontée par Isabella. Il m'est arrivé de rire (alors que rien n'est drôle là-dedans), mais c'était plutôt de plaisir à être ainsi happée par l'histoire. Vicitme consentante de rebondissements aussi prévisibles, et pourtant j'étais tenue en haleine. La fin n'est somme toute anecdotique par rapport au chemin.

Bizarrement alors qu'Edward est décrit sous toutes les coutures par une Isabella totalement obsédée , je suis incapable de lui donner un visage. Chose extrêmement rare, puisque j'ai un rapport très visuel avec les personnages des romans. Peut-être parce qu'il n'est pas brun! :)
Un vampire blond quelle idée! :)
J'ai apprécié les nombreuses descriptions olfactives et gustatives (même si les sujets de ces descriptions peuvent sembler discutables, mais bon il s'agit d'un livre de vampires)

Le livre a déjà été énormément lu et commenté sur les blogs, voici une mini sélection non exhaustive (n'hésitez pas à donner le lien de votre critique dans les commentaires) : Flo, Lilly et Allie.