Ouverture du swap demain

Publié par Stéphanie on vendredi, novembre 30, 2007 commentaires (3)

à 7h :)
Ne râlez pas, je ne peux pas programmer de billet sur blogger, donc je dois me lever :)

Je ne suis pas une midinette ou presque...

Publié par Stéphanie on dimanche, novembre 25, 2007 commentaires (21)


Ce qu'il y a de bien avec les commentaires "n'importe quoi" sur le blog de Thom, c'est qu'ils obligent certaine personne à écrire un billet sous l'effet du chardonnay. Le vendredi l'effet n'étant toujours pas estompé, il contamine même, à la faveur d'une ENORME glace Häagen-Dazs, d'innocentes jeunes femmes qu'elles sont bien un peu midinettes (littéraire ou pas)

Ayant pêché pour la glace, j'écris ce billet en guise de rédemption... Pardonnez moi parce que j'ai pêché (et en plus c'était délicieux!)

Je ne suis pas une midinette mais pourtant :

- je pleure au cinéma parce que "C'est trop beauuuuuu mais trop triste!!!!" Heureusement j'ai vu "N'oublie jamais" sur mon canapé, je crois que mon niveau de pleurs aurait pu déranger mes voisins de salle de cinéma. Je me suis même repassée la scène du baiser sous la pluie!



- Chuuuuttttt c'est un secret mais George me préfère largement au Nespresso. Stéphanie, what else?






- En parlant de baisers sous la pluie, je craque littéralement pour Josh Lucas et le regard qu'il lance à Reese Whiterspoon avant de l'embrasser dans Fashion Victime. Ce devait être moi à la place!
D'ailleurs, il m'a ensuite sauvée d'un naufrage!

- J'aime que les histoires d'amour finissent bien (au moins au cinéma)
Et même si je pleure moins qu'au cinéma, je peux pleurer en lisant parce que c'est beauuuuuu et/ou tristeeeeeeee.

- Je tremble, je frémis et m'inquiète pour Edward et Jacob (mais surtout pour Edwaaardddd!)

- Dyonisos, Fall out boy, Radiohead et tous les autres ne peuvent effacer l'impact de cette chanson


Et puis mince, oui je l'avoue, j'ai un côté midinette malgré mon GRAND age et voilà!


Je remercie :
- Thom d'avoir avoué ses penchants midinettes le premier
- Fashion pour son usage du Chardonnay
- Caro[line] et Emeraude d'avoir fini de me montrer la voie ;)

A votre tour, confessez-vous et vous serez pardonnés...

Swap SFFF : c'est arrivé :))))

Publié par Stéphanie on samedi, novembre 24, 2007 commentaires (18)



Hier soir, en rentrant d'une soirée japonnais, j'ai eu le plaisir de trouver dans ma boite aux lettres un avis de non distribution de colis. Ce matin, pas très réveillée mais de bonne humeur, je me suis précipitée au bureau de poste, persuadée qu'il s'agissait de mon colis swap thé et littérature. Je ne peux aller à la poste que le samedi, et ne voulais pas attendre une semaine supplémentaire (il faut savoir rester patiente, mais c'est looonnnnnggggg :)
Miracle, il n'y avait personne dans la file et en 3 minutes, c'était mon tour. La postière n'a pas mis 3 minutes supplémentaires pour me tendre un très beau prêt à poster en me disant, tiens vous connaissez du monde chez Disney? En effet, l'expéditrice répondait au nom de Clochette.
Euh non, et là je me suis lancée dans une explication sur le concept du swap. La gentille postière devait être cousine avec celle de Karine (la gentille postière, pas la première bien sur) et nous avons passé 5 autres bonnes minutes à discutailler d'internet, des blogs et des swaps.

Sortie de la poste, j'ai voulu me montrer raisonnable, et suis allée acheter une enveloppe bulle pour un prochain envoi. Mais sitôt ressortie, j'avoue j'ai craqué et ouvert le colis. Et là, quelle surprise, il s'agissait de mon swap SFF.

J'ai été pourrie, gâtée par Clochette :
- les royaumes du Nord (que j'ai failli acheter plusieurs fois)
- l'affaire Jane Eyre (qui était dans ma LAL et vient donc de joindre mon astronomique PAL)
- le clan des Otori que je ne connaissais et le petit mot de Clochette m'a donné envie de vite découvrir
- des marques pages SF (suis impressionnée, car de mon côté, j'en cherche sans succès depuis un moment)
- du café
- une recette de muffins au chocolat (j'ai été un peu obsédée par les muffins ces derniers temps)
- du marzipan (spécialité allemande de pâte d'amande enrobé de chocolat, délicieux :)
- 2 cartes postales en rapport avec la SF
- et une brochure de conseils de lecture créé par Clochette pour sa bibliothèque

Merci merci merci :)
(cliquez sur la photo pour l'agrandir)

Valentine Goby : Petit éloge des grandes villes

Publié par Stéphanie on mardi, novembre 20, 2007 commentaires (11)

Couverture :
" J'ai lu sur la ville de Douala, vu des milliers de photos, tenu entre mes mains d'énormes volumes de documents d'archives, je l'ai traversée et je n'ai pas écrit sur Douala mais sur l'exil et la raison de vivre ; j'ai lu sur Rennes, annoté des centaines de pages, cherché des images impossibles et peu importe, je n'ai jamais écrit sur Rennes mais sur la transgression. Je ne crois pas qu'une ville, qu'un lieu soit un sujet, la ville force le regard, mon regard, je me reflète en elle, elle en moi, les lieux seuls n'existent pas, nous sommes les lieux que nous avons traversés. "

Mon avis :
Grasse, New-York, Paris, encore New-York, Marseille, Jérusalem, Manille... Comme Petit éloge de l'excès, il s'agit d'un recueil de nouvelles. Valentine Goby nous entraine au fil des villes où elle semble avoir vécu (ce qui est certainement le cas en lisant sa biographie.
J'avoue que j'ai trouvé les nouvelles inégales. Celles qui m'ont le plus marquées sont certainement celles dont je connais les villes (peut-être avais je besoin de cela pour "rentrer" dans l'histoire). Je retiendrais surtout l'une des nouvelles parlant de New-York : New York Kaléidoscope qui est un mélange d'instantanés de cette ville (différents sentiments pour différents lieux).

David Foenkinos : Qui se souvient de David Foenkinos?

Publié par Stéphanie on vendredi, novembre 16, 2007 commentaires (23)



Couverture :
"Je ne sais pas si certains d'entre vous se souviennent de moi. Il y a quelques années, j'ai publié Le potentiel érotique de ma femme. Ce roman, traduit dans de nombreuses langues, avait obtenu un réel succès. J'étais alors dans la promesse. Pourquoi les choses ont-elles si mal tourné ? Depuis ce succès qui s'efface des mémoires, j'ai publié quatre autres romans et tous sont passés inaperçus. J'ai tenté d'analyser les raisons de mes échecs, mais il est impossible de comprendre pourquoi l'on devient invisible. Serais-je devenu médiocre ? Suis-je trop allé chez le coiffeur ? Pourtant, je dois absolument m'accrocher : bientôt, une fabuleuse idée de roman va surgir en moi. Bientôt, je serai à nouveau propulsé parmi les auteurs vivants. Enfin, on va se souvenir de moi.

Mon avis :
Je me souviens bien de vous cher monsieur F. et grâce à ce livre je ne pourrais pas vous oublier.
Je viens à peine de refermer ce bel opus et prends ma plus belle plume ou plutôt mon clavier pour écrire le charme qui me hante encore.

Encouragée par votre lectrice chouchou qui vous a écrit une lettre charmante et un peu folle, j'ai lu cette année Le potentiel érotique de ma femme et En cas de bonheur. Ils étaient restés 2 ou 3 mois sur ma PAL et finalement j'avais trouvé l'envie, le moment de les lire. Il faut savoir attendre le bon moment pour rencontrer un livre...

L'histoire s'est répétée avec Qui se souvient de David Foenkinos? J'ai eu envie de le lire avant sa sortie, encouragée par les commentaires encore une fois de votre lectrice chouchou (il faut dire que sa dédicace et le fait de l'avoir reçu en avant première, nous a réservé quelques commentaires pendant des diners de blogueuses).
Mais après tout, j'étais la dernière à m'en plaindre, même si j'ai honteusement profité du départ en vacances de toujours votre lectrice chouchou pour organiser un diner 100% foenkinos free (qui ne le fut pas d'ailleurs, une happy few vous ayant cité!).

Donc je disais j'ai aimé et suis encore sous le charme de votre dernier opus même s'il a attendu un mois sur ma PAL que le moment de le lire arrive.

J'ai tout d'abord aimé ce changement de style. L'humour est moins présent, certainement moins évident même si votre "patte" ressort au détour d'un paragraphe ou d'une phrase.
J'ai aimé cette mise en scène d'un personnage s'appelant comme son auteur : où est l'autobiographie, où est la romance? Vous vous amusez à nous perdre comme pour mieux nous retrouver (bon ok, elle était facile mais tout le monde n'est pas un écrivain).
J'ai aimé ce personnage de looser (je pense et j'écris personnage car déjà contrairement à ce que vous pensez, vos lecteurs ne vous ont pas oublié!) qui appréhende quelque fois l'écriture uniquement comme un moyen de séduire les femmes.
J'ai aimé cette autopsie d'un amour qui se termine.
J'ai aimé l'histoire de cette idée perdue et de cette course pour la retrouver.

En fait, j'ai tout simplement aimé votre roman!

Une lectrice :)


PS : pour rappel l'avis de the lectrice chouchou, et de Virginie.

Laurent Graff : Les jours heureux

Publié par Stéphanie on jeudi, novembre 15, 2007 commentaires (17)

Couverture :
Dès ses 18 ans et l'encaissement de son livret A, Antoine décide de s'offrir une concession individuelle au cimetière et une tombe classique mais solide, sans frou-frou ni effets de jambe. Les colifichets, le marbre, les dorures, l'agitation frénétique, ce n'est pas son style. Antoine a un plan de vie tout tracé dont il ne connaît pas encore les détails mais assume déjà la chute : la mort. Il cesse rapidement d'étudier, trouve un boulot peinard, se marie, fait des enfants, observe d'un œil extérieur et critique la disparition progressive des fragiles sentiments qui le relient à sa famille. Puis un héritage inattendu lui fait prendre sa vie en main :

J'annonçais à ma femme et à mes enfants ma décision de les quitter. Les tropiques ne me tentaient pas ; j'avais envie de calme, de paix, loin des vicissitudes de l'existence ; je voulais me laisser flotter doucettement à la surface de la vie, faire la planche en attendant de finir entre quatre. À 35 ans, je choisis de vivre dans une maison de retraite.
Il porte son dévolu sur les "Jours heureux" et sur ses pensionnaires. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Antoine ne s'avoue ni résigné ni vaincu… C'est un chercheur en colère qui veut saisir l'insaisissable, l'absurdité de la vie, en assistant au spectacle de la mort…

Mon avis :
J'ai lu encore 2 romans de Laurent Graff, ayant prévu d'aller le voir en signature dans une librairie de Paris. Petit avertissement, il n'est pas bavard, et donc je suis repartie un peu déçue, n'ayant même pas réussi à lui faire décrocher un sourire. Caro[line] a eu un peu plus de chance en lui demandant de répondre à ses fameuses "trois questions à". Je ne commenterais pas la pré-réponse du monsieur, celui-ci ayant promis d'envoyer ses réponses, vous devriez bientôt les retrouver sur son blog.

Donc, revenons aux jours heureux. Une nouvelle fois, Laurent Graff sait surprendre. Le personnage d'Antoine est totalement atypique. Son obsession pour la mort, sa façon de l'attendre, de chercher à la comprendre pourrait en faire un triste sire et pourtant ce n'est pas le cas. Il s'agit plus de l'enquête d'un chercheur. Antoine rend compte de cette aventure auquel il participe. Un avis mitigé, j'ai bien aimé mais ce n'est pas forcément un livre que je conseillerais (sauf pour ceux qui aime déjà l'auteur).
Si vous n'avez jamais lu de Laurent Graf : commencez plutôt par le cri, et il ne vous reste qu'une photo à prendre, 2 de mes coups de cœur de cette année!

Ce livre n'a pas l'air d'avoir été beaucoup lu sur la blogshpère, je n'ai trouvé aucun billet en cherchant par le moteur de Camille.

Calixthe Beyala : Comment cuisiner son mari à l'africaine

Publié par Stéphanie on lundi, novembre 12, 2007 commentaires (5)

Couverture :
" Ce soir-là, l'odeur du crocodile â la sauce tchobi et d'une purée de mangues sur toast charrie les légendes africaines. C'est l'odeur du vent des forêts, lorsque les esprits volettent de branche en branche et perturbent le sommeil des hommes... " Mademoiselle Aïssatou est amoureuse d'un Malien pure souche, célibataire et manutentionnaire. Souleymane Bolobolo vit avec sa mère qui a une poule pour animal de compagnie. Et pour séduire cet homme, il ne suffit pas d'être une " femme flamme " et de lui refiler un tendre baiser, il faut aussi les senteurs tropicales qui captivent. Mangue sauvage, marinade d'épices et pépé-soupe de poissons...
Voilà de quoi déclencher torrents d'extase et excès sensuels. Mieux que les contes de Schéhérazade, Calixthe Belaya a ses philtres suaves et autres poudres magiques pour ensorceler " l'autre ".. Mangue sauvage, marinade d'épices et pépé-soupe de poissons... Voilà de quoi déclencher torrents d'extase et excès sensuels.
Mieux que les contes de Schéhérazade, Calixthe Belaya a ses philtres suaves et autres poudres magiques pour ensorceler " l'autre "...

Mon avis :
Mademoiselle Aïssatou séduit son malien en 17 chapitres qui se terminent tous par une ou plusieurs recettes. C'est certainement là l'une des plus grande originalité de ce livre. Les recettes sont difficilement toutes faisables à Paris (quoique peut être est il possible de trouver du singe, du boa!)
Il est intéressant de découvrir la réflexion de l'héroïne sur son européenisation, et peu à peu son retour aux sources pour séduire son homme. Malheureusement, pas grand chose à dire de plus, j'ai beaucoup aimé le début mais je me suis vite essoufflée, ce qui est dommage sur un aussi court roman (157 pages en comptant les recettes).

Lu dans le cadre du club des théières de Novembre ayant pour thème la cuisine :)

Exposition : Musée Maillol : Allemagne les années noires

Publié par Stéphanie on samedi, novembre 10, 2007 commentaires (11)



Présentation :
Le musée Maillol propose une exposition essentielle de la production artistique allemande qui surgit dans le contexte des horreurs de 14-18 et de la crise socio-économique qui s'ensuivit durant l'entre-deux-guerres. Véritable matrice d'un mouvement d'avant-garde politiquement engagé, l'Allemagne des années noires donnera naissance à de grands maîtres tels que Georg Grosz, Otto Dix et John Heartfield. Un rendez-vous à ne pas manquer.
(source : Evene.fr)

Du 31 octobre 07 au 4 février 08.
Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 11h à 18h. Prix du billet : 8 euros (Permet l'accès aux collections permanentes du musée), billets à 6 euros pour les adhérents Fnac

Mon avis :
Il y a des jours comme cela où vous vous demandez ce qu'il vous a pris d'accepter sans en avoir jamais entendu parler d'aller voir une exposition, juste sur un titre : L'Allemagne les années 30 (en fait, il s'agit de l'Allemagne les années noires, mais atteinte d'une surdité précoce (l'age ne m'améliore pas!), j'avais simplement mal compris.)
Et puis en regardant Pariscope pour trouver l'adresse du musée, je suis tombée sur l'affiche de l'exposition : Arghhhh mais elle est malade, pensais je immédiatement de la personne qui m'avait proposé cette sortie. Oh et puis, trop tard pour annuler... Donc le lendemain par un merveilleux soleil automnale, j'attendais sagement à l'entrée du musée Maillol de voir des tableaux d'hommes en masques à gaz.

Bon, inutile de vous mentir, c'est loin d'être amusant, et si tous les tableaux ne sont pas lugubres, aucun n'est joyeux. Le but des peintres allemands dont les oeuvres sont présentées est justement de dénoncer l'horreur de la guerre et d'éviter que celle-ci soit récupérée comme un mythe guerrier.

L'un des principaux peintre de l'exposition est Otto Dix (1901-1961) et j'ai eu un véritable coup de coeur pour ce peintre que je découvrais.
On peut admirer au début sa série de 50 gravures de 1924 intitulée "la guerre" qui décrit en détail le pouvoir de destruction de la guerre : squellettes, paysages lunaires, corps déchiquetés...
De cette série, je retiendrais surtout une image ou plutôt une silhouette de fou qui m'a fait penser à celle d'un enfant.
Dans la même salle, j'ai été frappée par un tableau représentant un mort qui semble endormi tel le dormeur du Val de Rimbaud, seule la position de sa jambe trahit son état.

Otto Dix a envoyé durant la guerre des cartes postales dessinées à son amie Helen Jacob. Celles-ci rsont un véritable témoignage de la vie quotidienne au front alternant la représentation des tranchées, les portraits de ses camarades ou des scènes ordinaires de la vie de soldat.

Je garderais également en mémoire l'un de ses autoportrait de 1916, dont les yeux sont cachés (paupières baissées ou volonté de ne pas les dessiner?), portrait en noir et blanc de pierre noire sur papier.

Au deuxième étage de l'exposition, on retrouve une autre époque, après la dénonciation de la guerre et le témoignage de son horreur, les artistes se sont attaqués à la république de Weimar, l'absolue pauvreté de nombreux allemands, la place des mutilés... Toute une sensation de laideur qui s'est alors abattue sur le monde.

En plus d'Otto Dix, on retrouve de nombreux peintres dont Max Beckmann, Jakob Steinhardt, George Grosz, Walter Gramatté,Ludwig Meidner, Conrad Felixmüller...

A voir!

Régis de Sà Moreira : Le libraire

Publié par Stéphanie on mercredi, novembre 07, 2007 commentaires (10)

Couverture :
- Vous l'avez lu?
- Oui, dit le libraire.
- Moi aussi, répondit le jeune homme.
Le librairelui sourit. Le jeune homme prit confiance :
- Mais je l'ai offert à quelqu'un... à qui je n'aurais pas du l'offrir.
- C'est difficile d'être sûr de ces choses-là, répondit le libraire.
- Oui, dit le jeune homme.
- Ne désespérez pas, dit encore le librairre.
Certains livres sont à retardement...

Mon avis :
Il y a des livres dont le charme agit immédiatement. Pourtant, ils n'ont rien de particulier, sauf peut-être la petite touche de poésie nécessaire, la fantaisie qui manque au quotidien. Ces livres alors vous ensorcellent et vous les reposez avec regret. C'est ce que j'ai ressenti avec Le libraire, dont la critique d'Emeraude et aussi bien les commentaires associés, m'avaient immédiatement donné envie.

Il s'agit de l'histoire d'un libraire particulier qui a fait le choix de ne plus quitter sa libraire, qui a eu le coeur brisé par trois femmes, boit des tisanes toute la journée et déchire des pages de livres quand un passage lui fait penser à l'un de ses frères et soeurs. Il lui envoie alors ce passage en guise de lettre.
Dans sa libraire au bruit d'un "poudoupoudou" viennent le voir des jeunes filles qui n'ont pas encore appris à ne pas commencer un livre par la fin, une jolie fleuriste, la mort ou même Dieu.
Le fantastique côtoie alors le quotidien...

Le libraire se promena dans les allées de sa librairie.
Il prit au hasard un livre sur une étagère.
Il l'ouvrit à la première page et commença à lire, et sourit.
Il tourna la page, continua, se laissa glisser contre l'étagère jusqu'à s'assoir par terre. Son sourire s'élargit.
Ce n'était pourtant pas un livre drôle, et même loin de là, mais c'était l'effet que les livres faisaient au libraire, et c'était d'ailleurs ce pourquoi il était devenu libraire.

Merci Emeraude pour la découverte et le prêt de ce livre. Après La douceur des hommes, je pense qu'il va s'agir du deuxième livre que je vais beaucoup offrir :)

Laurent Graff : La vie sur Mars

Publié par Stéphanie on dimanche, novembre 04, 2007 commentaires (3)


Couverture :
Un voisin homme-grenouille. Des cow-boys qui font leurs courses au supermarché. Un candidat aux élections et son jumeau. Un ninja et des piments. Une femme frigide sous la neige. Une journaliste qui parle à son chat. Un chasseur de Japonaises. Un écrivain et la Coupe du monde de football. David Vincent et les Bee Gees... La vie est étrange, parfois.

Mon avis :
Avant d'aller voir Laurent Graff, vendredi, lors d'une soirée lecture, je voulais découvrir ses autres livres. Après Le cri et Il ne vous reste qu'une photo à prendre, je suis donc partie gaiement au Virgin dévaliser leur rayon (comme toute LCA qui se respecte je souriais aux anges de "devoir" bientôt acheter des livres!... Oui oui, je sais grande prêtresse de la PAL, tout ceci n'est absolument pas responsable! :o)
Malheureusement, en matière de Laurent Graf, il n'y avait en rayon que les 2 livres déjà lus! J'ai donc commandé deux autres de ses opus lorsque le libraire se rappela avoir également reçu La vie sur Mars en édition poche. Aussitôt entendu, aussitôt acheté, sans même savoir de quoi il retournait! (bon j'avoue, avec quelques autres livres, mais un était pour le club des théières!) Pardonne moi ma PAL car je t'ai encore agrandie...

La vie sur Mars est, je pense, une sorte d'Ovni dans la biographie de Laurent Graf, je pourrais confirmer cette impression après avoir lu un peu plus de ses livres qui m'attendent au Virgin.
Tout d'abord, il s'agit de nouvelles. Tous les styles se côtoient de l'histoire la plus absurde avec "la vie de voisin" où ces voisins se déguisent en indienne et homme-grenouille, "La vie-mon amour" jolie déclaration en passant par "La vie d'écrivain" (ma nouvelle préférée) où Laurent Graff, enfin plutôt le narrateur (quelle est la partie autobiographie, quelle est la partie inventée?) explique sa difficulté à écrire une nouvelle imposée sur le thème de la coupe du monde de foot pour le journal Le monde. Il décrit avec beaucoup d'humour le complexe de la page blanche et comment son narrateur lutte contre.

Un avis donc mitigé mais je suis pressée de découvrir les autres romans de l'auteur dès lundi soir. Et surtout vivement vendredi afin de pouvoir évaluer le potentiel d'auteur chouchou du monsieur, avec une docteur es chouchou ;) Affaire à suivre...

Helene Hanff : 84, Charing Cross Road

Publié par Stéphanie on vendredi, novembre 02, 2007 commentaires (17)




Couverture :
Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co., sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, Miss Hanff réclame à Frank Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intime, presque à l'amour. Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies. Livre inattendu et jamais traduit, 84, Charing Cross Road fait l'objet, depuis les années 1970, d'un véritable culte des deux côtés de l'Atlantique

Mon avis :
Novembre commence de la meilleure façon qui soit, j'ai passé une trop courte partie de ce jour férié en lisant. Quel livre!
Moi qui ne suis d'habitude pas une fan des correspondances, j'ai adoré le charme mutin de cette demoiselle Hanff et l'élégance britannique de Franck Doel, le libraire que toute blogueuse littéraire aimerait rencontrer :)

C'est tout d'abord une merveilleuse déclaration d'amour pour la littérature, les livres (en tant qu'objet) :
J'adore les livres d'occasion qui s'ouvrent d'eux-mêmes à la page que leur précédent propriétaire lisait le plus souvent. Le jour où le Hazlitt est arrivé, il s'est ouvert à « je déteste lire des livres nouveaux » et je me suis exclamée « Salut, camarade! » à l'adresse de son précédent propriétaire, quel qu'il soit.

C'est également une merveilleuse histoire d'amitié épistolière. Au fur et à mesure des lettres, le ton impertinent et taquin d'Helen Haff augmente pour finir par totalement faire fondre la retenue de son libraire.
La boutique a malheureusement disparue, à mon plus grand regret, sous le charme de sa description faite par un ami d'Helen :
C'est la plus ravissante des vieilles boutiques, sortie tout droit de Dickens, tu en serais folle. Il y a des éventaires à l'extérieur, je me suis arrêté et j'ai feuillété quelques trucs juste pour avoir l'air d'un amateur de livres avant d'entrer. A l'intérieur, il fait sombre, on sent la boutique avant de la voir et une bonne odeur mais pas facile à décrire....

Merci Fashion dont l'avis m'a donné envie de le lire, et me l'a ensuite prêté :)
Petite dédicace à Emeraude : ce livre est pleins de conseils pour ton challenge classique, je te souhaite de trouver des lecteurs aussi charmants qu'Helen Hanff :)

Anita Nair : Compartiment pour dames

Publié par Stéphanie on jeudi, novembre 01, 2007 commentaires (15)


Couverture :
Un jour, Akhila décide de partir vers l'extrémité sud de l'Inde, là où se rencontrent l'océan Indien, la baie du Bengale et la mer d'Arabie, pour faire le point sur une vie qu'elle a l'impression de n'avoir pas vécue. Dans le train qui la conduit à destination, elle fait la connaissance de ses compagnes de voyage, avec lesquelles elle va partager toute une nuit l'intimité d'un compartiment pour dames. A travers leurs confidences Akhila cherche la réponse aux questions qu'elle se pose : une femme a-t-elle vraiment besoin d'un homme pour être heureuse, pour se sentir épanouie ? Comment trouver en soi la force de vivre la vie qu'on a choisie, de redevenir maîtresse de son destin ? En écoutant les femmes qui l'accompagnent, dont les récits reflètent ses propres contradictions, et en se replongeant dans un passé fait de renoncement, de sacrifices et de frustrations, Akhila comprend qu'elle seule peut trouver une issue à ses interrogations. Ce roman à plusieurs voix où, le temps d'un trajet partagé, s'entrecroisent des destins de femmes proches de nous par leurs forces et leurs faiblesses, est aussi celui d'un voyage à la découverte de soi qui éveillera des résonances en chacun ou chacune de nous.

Mon avis :
Et non vous n'êtes pas victime d'hallucinations, le 1er novembre est la date de mise en ligne des billets de la lecture commune du trimestre du club des blogueuses.
Le choix s'était cette fois-ci porté sur Compartiment pour dames d'Anita Nair.

Je vais commencer par avouer qu'il suffit de "m'imposer" une lecture pour que j'ai immédiatement envie de lire tout autre chose :) Donc même si ce livre était dans ma PAL depuis un petit moment, je ne l'avais toujours pas commencé, et c'est forcée et "contrainte" devant le 1er novembre se rapprochant dangereusement que je l'ai enfin commencé. Pour mon plus grand plaisir!
Et quel plaisir. Ce livre est magnifique, c'est une très belle description et réflexion du positionnement de la femme dans la société indienne et dans la société tout court. Le récit d'Akhila est entrecoupé par les différents récits de ses compagnes de voyages. Tous m'ont touchés et, je suis bien incapable de vous nommer mon préféré.
A lire d'urgence pour ceux et celles qui ne l'auraient pas encore fait!

Liste non exhaustive des autres lectrices du club : Papillon, Sassenach, Sylire, Nath, Amanda, Gachucha, Tamara, Gambadou, Camille, Malice, Florinette,