Exposition : Boubat à la maison Européenne de la photographie

Publié par Stéphanie on samedi, février 16, 2008


Présentation :
'Correspondant de paix', selon l'expression de Prévert, Edouard Boubat est une des grandes figures de la photographie humaniste française. De 1946 à 1999, il a, en reporter, parcouru la France puis le monde, saisissant de fugitifs instants de bonheur. Son oeuvre, libre de toute tension douloureuse, est une célébration de la vie, pleine de poésie, de pureté et de tendresse. Ce 'poète vivant dans un monde dont il avait la clé' (Raymond Grosset) avait coutume de dire : 'Photographier, c'est exprimer une gratitude'.
L' exposition rétrospective présente une sélection de plus de 150 tirages, de sa première image - La Petite Fille aux feuilles mortes - aux derniers photogrammes en passant par les photographies de quelques-uns des pays qu'il a parcourus.

Mon avis :
"Correspondant de Paix", Prévert a su en 3 mots retranscrire parfaitement l'impression donnée par le travail d'Edouard Boubat.
Cela commence par cette Petite fille aux feuilles mortes, Paris 1946. Ou comment en une seule photo saisir la grâce de l'enfance artiste. Sa mélancolie peut-être également avec une tête légèrement penchée. Et cette queue de feuille qui traine délicatement par terre...


En 1947, Edouard Boubat tombe amoureux de Lella, une amie de sa soeur. Il l'épouse et la photographie, certainement ébloui par sa grâce, sa féminité farouche.
Plusieurs photos de Lella sont exposées, et pourtant sur aucune, elle ne sourit. Drôle de début pour ce photographe du bonheur, qui semble au travers de son objectif tenter d'apprivoiser cette jeune-femme. (commentaire totalement subjectif et absolument pas documenté des deux midinettes qui visitaient cette exposition).


Grâce à son travail de photo reporter, Boubat a parcouru le monde. Égypte, Suède, États-Unis, Irak, Belgique, Chine (en pleine révolution culturelle), Portugal, Italie, Inde... Les pays sont multiples, comme les sujets, et pourtant en filligrammes, on retrouve ce même témoignage du quotidien, des petites choses millénaires et intemporelles.

Intemporelles comme ce gros plan de bébé d'Inde en 1962, ces Premières neiges au Luxembourg, Paris, France, 1955.

Simple et millénaire comme cette femme qui allaite son bébé, un voile blanc sur la tête à Bethleem, 1954



Chaque dimanche de 15h à 16h, deux courts films sur Edouard Boubat sont programmés à l'auditorium. Ne manquez pas cette occasion d'entendre ce poète avec un appareil, parler de son travail. Il était d'un calme olympien. On comprend beaucoup mieux à la vision de ses deux interviews comment il pouvait travailler. "Je n'ai rien fait, ces gens étaient porteurs de leur beauté".

L'exposition est très jolie conclue sur une autre phrase du photographe, que je trouve très représentative de l'image qu'il m'a laissé par les deux films projetés :
"Ce qu'il y a de plus beau en photo, c'est le moment de la prise de vue. Au moment où je fais un portrait ou un paysage, Boubat n'existe plus. Le secret, le voilà, il n'y plus de Boubat" (1986)

Informations pratiques :
Exposition du 16 janvier au 30 mars 2008
Maison Européenne de la photographie
5/7 rue de Fourcy - 75004 Paris
Métro: Saint Paul ou Pont Marie.
Horaires : Ouvert tous les jours de 11 heures à 20 heures, sauf les lundis, mardis et jours fériés.
Accès à la billetterie jusqu'à 19 heures 30.
Tarifs : Plein tarif: 6 € / Demi-tarif: 3 €

Pour aller plus loin :
L'article sur Wikipedia

5 commentaires:

Comment by Anonyme on 17 février 2008 à 10:43

ah tiens, ça m'intéresse ça ! et puis je pourrai profiter du demi-tarif à nouveau ;-)

 
Comment by Anonyme on 17 février 2008 à 14:45

Je le sais, je le dis à chaque fois... mais ça me manque tellement les expos, les spectacles... C'est l'une des choses qui me fait m'ennuyer de la ville!

 
Comment by Praline on 18 février 2008 à 18:23

ça a l'air super sympa !

 
Comment by 1OOOfeuille de chou on 18 février 2008 à 22:03

Bonsoir Stéphanie et merci encore pour le swap ! Je viens de te taguer sur mon blog, viens voir le règlement...

 
Comment by Anonyme on 19 février 2008 à 10:11

J'adore Boubat, je trouve effectivement qu'il arrive à saisir la fragilité d'un instant. Heureusement que cela dure encore car mes visites à Paris se font rares en ce moment, donc j'aurais une petite chance d'aller la voir!!
Elou