Soirée littéraire Prix Fnac

Publié par Stéphanie on dimanche, septembre 28, 2008 commentaires (8)

Le prix du roman Fnac a été décerné à Jean-Marie Blas de Roblès pour son roman Là où les tigres sont chez eux. A cette occasion, la Fnac a organisé une soirée adhérents vendredi 26 septembre à la Fnac Montparnasse après la fermeture. Nous avons donc pris un escalier de service pour arriver à l'espace rencontres.

Agnès Tirilly, directrice des adhésions, nous a tout d'abord présenté l'organisation du prix. Celui-ci a un succès grossant, puisque si en 2006, la fnac avait reçu 500 candidatures pour faire partie du jury, nous êtions prêt de 3600 cette année a avoir tenté et pour ma part réussi à faire partie de ce jury. (Je n'ai pas parlé des livres reçu, car n'ai pas été gâtée et n'ai aimé aucun des 3 romans).
Le jury est séparé en deux, d'un côté les amateurs, soit 400 adhérents Fnac, de l'autre 300 libraires de la Fnac. La Fnac reçoit 20 exemplaires de chaque ouvrage qui concourent et les envoie aux jurés qui reçoivent chacun entre 3 et 5 livres. Des deux jurys, 5 ouvrages ressortent parmi lesquel est alors choisi le prix du roman Fnac.

Après cette introduction, Jean-Marie Blas de Roblès a été interviewé durant prêt d'une heure. Il a tout d'abord tenu a remercier les jurés pour ce prix qui l'a particulièrement touché car il s'agit d'un prix de lecteurs.
Des spoilers ont malheureusement été faits durant l'interview, je ne les ai par repris dans mon compte-rendu. Si la Fnac avait envoyé un exemplaire à chaque invité, tout le monde n'avait pas encore eu le temps de le lire.

Jean-Marie Roblès est un auteur qui prend son temps : ce livre lui aura nécessité plus de dix ans d'écriture, huit à dix heures par jour, sans compter les années de recherches bibliogrpahique sur Athanase Kircher. Le sujet lui a été inspiré par un article des années soixante-dix qui décrivait sur six pages la biographie de ce personnage, présenté comme une curiosité. Il était un dinosaure de son siècle, appartenant au siècle de Vinci alors qu'il était née au XVIIème, et malgré sa notoriété de l'époque, s'est trompé sur quasiment tout.
Par exemple, Kircher est devenu célèbre grâce au déchiffrement des hiéroglyphes, et il aura fallu attendre Champollion pour que son interprétation révèle son imposture. L'auteur aime ce personnage, et son enthousiasme ressortait lors de l'interview.

Jean-Marie Blas de Roblès a ensuite longuement parlé de son processus d'écriture, j'ai essayé tant bien que mal de filmer sa réponse avec mon appareil photo.


L'auteur étant philosophe de formation, il cherche à aller plus loin que le romanesque et aime raconter des fables mais des fables à la Voltaire.

Si le livre nous conte l'histoire romancée de Kircher, elle est entrecoupée par les histoires de plusieurs personnages vivants de nos jours au Brésil. Le choix du Brésil s'est imposé à Jean-Marie Blas de Roblès qui a eu la chance d'y vivre deux ans. C'est un pays qu'il a adoré, car il a symbolisé le nouveau monde, un pays qui n'a pas peur de la nouveauté. Cela a donc servi dans le roman à symboliser l'inverse de cette vieille europe. L'impression est renforcée par le côté luxuriant de la jungle. De plus, à l'époque de Kircher, deux de ses livres étaient donnés aux missionnaires pour aller convertir les indiens.
L'un des personnages de ce livre chorale est un hommage à tous les déshérités du Brésil, que l'auteur a pu croiser durant ces deux années.

Les personnages ne se croisent pas. Le lien entre eux est construit dans les trente dernières pages d'un livre de huit cent pages. Cependant des passerelles symboliques existent entre les parties contant la vie de Kircher et les autres, ce sont des objects symboliques qui doivent aider le lecteur à patienter. De plus, le livre est construit comme des épisodes qui se terminent toujours aux moments halletants. Il faut alors attendre pour connaitre la suite. Cependant l'auteur ne croit pas son film adaptable au cinéma, car il faudrait plus de dix heures de pellicules.

Son éditeur a alors pris la parole (le livre est édité chez Zulma). Depuis sa lecture de l'impudeur des choses, il se souvenait d'un véritable écrivain, d'où sa peur de lire son manuscrit, trop gros donc impubliable (le manuscrit a d'ailleurs mis dix ans à être édité). Cependant, l'éditeur a fini par le lire, et n'a pu résister à le publier (200 pages ont tout de même été enlevées qui portaient principalement sur Kircher). Excellent choix, puisque le livre est dans la sélection de plusieurs gros prix.

Avant le champagne et les petits fours délicieux, le public a posé des questions. L'auteur nous en aégalement posé sur les livres reçus pour le prix. Le roman Zone a été cité comme un choc littéraire à lire par un adhérent, choix approuvé par l'auteur. Il nous a alors dit aimer lire. Si Monte-Christo, 20 000 lieux sous les mers, l'ile aux trésors, ont bercés son enfance, adulte il est tombé irrémédiablement en admiration pour Flaubert (dont il aimerait atteindre la simplicité) et Borgès.

Jean-Marie Blas de Roblès devrait faire plusieurs séances de dédicaces dans les Fnac et ailleurs, ne manquez pas l'occasion d'aller l'écouter parler de son livre et de sa passion pour la littérature.

Brigitte Giraud : L'amour est très surestimé

Publié par Stéphanie on mercredi, septembre 24, 2008 commentaires (6)

L'amour est très surestimé quand il est fini. Onze destins, onze nouvelles racontent la fin de l'amour. Avec une justesse et une précision douloureuse Brigitte Giraud ausculte le désir moribond, les compromis honteux, les naufrages intimes et les silences des couples en train de se perdre. Elle traque les mensonges et le deuil, l'exil intérieur, la vie qui bascule et chacune de ses phrases, chacun de ses personnages nous tend un miroir.





La fin de l'amour nous est contée au travers de 11 nouvelles. Le quotidien, l'habitude ont peu à peu rongés cette passion, cet amour que l'on croyait éternel. 10 narrateurs démentent le caractère éternel de l'amour, leur amour n'a pas résisté. La plupart n'aime plus l'autre. Les petits défauts qui les émouvaient, ne sont plus qu'une source d'énervement. La fin de cet amour est souvent matière à départ, je pourrais dire heureusement tant cela semble inévitable. Cependant, il peut-être aussi caché derrière la lâcheté, l'incapacité "à le faire".
Ce sont des récits sans espoirs, tous ayant été balayé par le temps. Les narrateurs sont éternels, certains sont même unisexes, il faut se concentrer pour remarquer un accord qui permet de déceler le sexe du narrateur.
L'écriture est simple, de cette simplicité qui provoque toujours mon admiration. Pas d'effets de style in

Un seul, le dernier, une lettre d'une femme quiquagénaire à son homme. Elle s'inquiète de ce temps qu'ils n'ont pas vu passer mais pourtant l'amour est encore.
L'amour n'est pas peut-être aussi surestimé que cela...

Coup de foudre petit à petit

Publié par Stéphanie on lundi, septembre 22, 2008 commentaires (12)

Depuis la mort de sa femme, Dan élève seul ses trois filles, persuadé qu'il ne retrouvera jamais l'amour. Jusqu'au jour où le hasard le met sur la route de la ravissante Marie, qu'il croise dans une librairie et dont il tombe instantanément raide dingue.
L'attirance semble réciproque, mais les femmes parfaites sont rarement célibataires, et Dan ne va pas tarder à voir les difficultés s'acharner contre son possible bonheur...

Malgré une bande-annonce rapide (qui en montre beaucoup comme de plus en plus de bande-annonce d'ailleurs), ce film est le symbole des bienfaits de prendre son temps. A l'inverse des personnages de Dan et Marie victime d'un coup de foudre, le rythme du film m'a semblé lent. Ici l'aspect vidéo clip n'est pas encore arrivé : pas de plans rapides, la photo est "mate", et le réalisateur s'offre même le luxe d'une première scène sans musique.

Et pourtant le film fonctionne grâce à l'histoire et surtout grâce à ses interprètes. En tête, il y a Steve Carell émouvant en amoureux transi contrarié. Il réalise l'exploit de faire rire et pleurer dans un même film et de n'être jamais ridicule malgré quelques scènes mettant en avant son côté clown. Comme dans Little miss Sunshine, il prouve qu'il n'est pas seulement un acteur 100% comique.
Il y a aussi une Juliette Binoche lumineuse, totalement à son aise dans cette comédie romantique. Le couple fonctionne et juste par des regards, ils arrivent tous les deux à exprimer une palette impressionnante de sentiments. Et petit bonus pas déplaisant pour une LCA, le couple fait connaissance dans une libraire. Qui a dit que ce n'était pas des endroits romantiques? D'ailleurs le livre a une place dans cette relation puisque Dan est chroniqueur pour un journal et a écrit un livre que Marie lit après avoir fait sa connaissance.

Tous les deux sont remarquablement entourés d'une famille titanesque depuis 3 filles avec des caractères intéressants bien qu'un peu stéréotypés : l'ainée sérieuse, la cadette rebelle et amoureuse et la petite dernière craquante et en avance sur son age, comme par exemple quand elle définit son père comme "a good daddy, but not always a good father". La relation de ce père veuf avec ses filles donne l'occasion de plusieurs scènes qui ajoutent à l'intérêt du film.
Il y a aussi père et une mère parfaits dans le rôle de patriarche entourés d'une ribambelle de frères, sœurs, neveux et nièces. Ici aussi la famille fait l'objet de quelques stéréotypes sous forme d'image d'Épinal : la vaisselle est jouée aux mots croisés, tout le monde se retrouve pour une partie de football américain. Mais qu'importe, les interprètes sont parfaits et la magie prend.

Alors prenez votre temps, et venez apprécier ce petit film qui tout doucement finit par mettre le sourire aux lèvres.

Plus d'infos sur ce film

Florence Ben Sadoum : La fausse veuve

Publié par Stéphanie on samedi, septembre 20, 2008 commentaires (10)

Couverture :
Aujourd'hui je suis plus vieille que toi alors que j'avais neuf ans de moins que vous... " Ainsi commence La Fausse Veuve. Tutoyant et vouvoyant dans la même phrase son amant disparu, l'héroïne lui raconte, et nous raconte, dix ans après, l'histoire qui leur a été volée. Ce que furent leur amour, leurs moments de bonheur, et aussi le désespoir, leurs muets tête-à-tête à l'hôpital quand, victime d'un grave accident cérébral, il s'écroule, et se réveille paralysé et privé de parole. Face au drame du " locked-in syndrome ", face à la destinée légendaire d'un personnage que les médias se sont approprié, une femme n'oublie pas qu'il était un homme. Comment se parler d'un souffle ? Comment s'aimer sans se toucher ? Comment lire les battements d'un cœur au rythme d'un battement de paupières ? C'est ce chemin escarpé, compliqué, et parfois très éloigné du deuil, qu'on suit dans ce roman en s'arrêtant sur les cases de l'enfance, en reculant sur celles de l'amour et de la religion, et en sautant à pieds joints sur celle de la mort comme au jeu de la marelle.

Mon avis :
Voilà un livre dont vous avez déjà entendu beaucoup parler puisque Denoël s'est associé à chez-les-filles pour l'offrir à de nombreuses blogueuses. Je n'ai pas lu les différents avis avant de me faire le mien propre et je ne savais même pas lors de ma lecture qu'il s'agissait d'une histoire "inspirée de faits réels". Je l'ai simplement lu comme un roman écrit sous la forme d'un journal intime.
Mon étonnement a surtout été sur la forme que j'ai trouvé pas du tout visuelle alors que Florence Ben Sadoum est une femme de cinéma.
J'ai un avis mitigé, comme pour Vue sur la mère, le format court sert le livre et permet au lecteur de ne pas s'ennuyer durant sa lecture. L'utilisation du "vous" et du "tu" ne m'as pas gênée et j'ai même bien aimé cet effet de style.
Mon bémol est que je ne me suis jamais attachée aux personnages, c'était une lecture "pour rien" si je peux dire. Um moment agréable mais donc je ne garderais certainement aucune trace.

Par contre, je lirais avec curiosité, un second roman de cet auteur.

Gonzo - Kirihito Ayamurao : Red Garden

Publié par Stéphanie on mercredi, septembre 17, 2008 commentaires (13)

Couverture :
À New-York, quatre jeunes filles : Kate, Rose, Claire et Rachel vont au même lycée Roosevelt Island et n’ont en commun que leur amitié individuelle avec Lise. Ce matin-là, en se réveillant, elles n’ont aucun souvenir de la nuit passée hormis un grand manoir, une piscine étrange et des chiens noirs aux yeux rouges.
Plus tard, elles apprennent que le corps sans vie de Lise a été retrouvé dans la forêt. S'agit-il d'un suicide comme tout semble l'indiquer ?
Chaque jeune fille est guidée par des papillons énigmatiques dans un jardin où une étrange femme, Lula, leur révèle qu’elles ont été assassinées la nuit précédente. Pour ressusciter, elles doivent combattre des êtres mi-hommes, mi-bêtes. C’est ainsi que les héroïnes se plongent dans un monde violent et surnaturel, plein de mystères.

Mon avis :
Attention manga addictif pour les fanas de vampires! (même si ce n'est pas exactement la même mythologie habituelle)!!!

Il s'agit d'un Seinen même si l'environnement lycée m'a tout d'abord fait penser à un Shojo. Merci Manga News pour la précision :)
L'histoire de ces quatre filles est passionnante. Si le premier volume est un peu mou et montre les quatre lycéennes prendre peu à peu conscience de leur nouvelle état. Dans les deux épisodes, leurs liens se resserrent et l'une d'elle prend de plus en plus d'assurance. L'histoire se complexifie (mais pas de spoilers donc pas de détails). Les différents protagonistes se retrouvent confrontés à différents choix : respecter les choix de sa famille ou se rebeller contre l'autorité en place, continuer à vivre normalement ou pas, tomber amoureux ou pas (quand même!)

J'apprécie énormément les dessins et les scènes violentes de lutte ont un très bon rendu.
Une version DVD existe (la bande annonce est visible ici) et j'avoue en être très curieuse. Peut-être un jour... En attendant, j'attend impatiemment la sortie du quatrième volume.

David Foenkinos : Tout l'espoir du monde dans un baiser

Publié par Stéphanie on lundi, septembre 15, 2008 commentaires (1)


A l’occasion de la deuxième édition de la Journée mondiale du Lymphome (le 15 septembre 2008), l’association France Lymphome Espoir a fait appel à deux artistes talentueux afin de sensibiliser le plus grand nombre. David Foenkinos, auteur à succès de nombreux romans parmi lesquels Le potentiel érotique de ma femme et Seb Jarnot, référence dans le monde de l’illustration, ont été choisis pour évoquer en mots et en images ce cancer. Acheter et lire la nouvelle Tout l’espoir du monde dans un baiser est une manière de soutenir l’association car l’intégralité des bénéfices lui sera reversée.


Edouard est malade. Lui le pessimiste, se retrouve atteint d'un lymphome alors que tout cela ne semblait au départ qu'un simple mal de gorge. La maladie, on ne pense jamais que c'est sur soi qu'elle va tomber. Et quand soudain la santé n'est plus là, la vision du monde change.
C'est une courte nouvelle de David Foenkinos mais j'y ai retrouvé tout son univers avec en plus une touche un peu plus poussée que dans ses autres titres de romantisme. C'est un très joli moment de lecture qui donne le sourire. Et en plus, c'est une bonne action, alors n'hésitez pas à commander la nouvelle.

L'interview de l'auteur



Le site de l'association, où acheter la nouvelle pour 5 euros

Julien Almendros : Vue sur la mère

Publié par Stéphanie on dimanche, septembre 14, 2008 commentaires (1)


Couverture :
"Je suis né le cordon ombilical autour du cou, un premier bijou qui, déjà, avait l'avantage de n'être pas très onéreux"
Un règlement de comptes entre un fils, le narrateur et sa mère. Toute mère est unique, mais l'espèce recèle des variations infinies : oublieuse, farceuse, voleuse, frondeuse, ou comme dans le cas présent, dévoreuse. C'est en effet dans un espace aérien redoutablement surveillé qu'évolue un narrateur toujours en vaine de trouées, d'escapades et d'échappatoires ; secondé par un père en majorité fragile et un frère en minorité relative.


Mon avis :
Sans Amanda, je n'aurais certainement jamais lu ce court récit/roman de la rentrée 2008. C'est tout à fait le genre de roman que je n'affectionne pas :
- un récit autobiographique ou pas, qui se plait à mélanger les pistes
- un amoncèlement d'anecdotes et scènettes contées comme à l'oral ou presque. L'ordre est moitié chronologique, moitié par sujet (école, copines, pleurs de cette mère...) Julien Almendros s'offre même une mini pièce de théâtre au milieu du récit pour introduire des scènes sur un même sujet, scènes dont il reparlera après en les remettant dans leur contexte.

Et pourtant, et bien j'ai lu ce livre d'une seule traite (aidée il est vrai par son peu de pages, 125 pages, et une insomnie). Derrière tout ce fouillis, le roman a une cohérence. Les anecdotes sont parlantes, L'épilogue n'était peut-être pas nécessaire mais n'est pas gênant.

S'il vous passe entre les mains, je vous recommande de prendre une heure pour le lire, et s'il n'y passe pas, je ne suis pas certaine de vouloir vous recommander cette dépense. Il y a tant d'autres livres à découvrir. Par contre, je vais être curieuse de lire le second roman de cet auteur. Ce sujet personnel ayant été traité, que choisira t il de nous écrire?

L'avis de Laurence du Biblioblog qui a aimé, et celui d'Amanda que je remercie pour le prêt.

If you see the wonder of a fairy tale...

Publié par Stéphanie on vendredi, septembre 12, 2008 commentaires (11)

Je dois l'avouer, même si je chante aussi faux qu'une crécelle, j'adorerais vivre dans une comédie musicale : l'amour, l'amitié, les fêtes et même les disputes sont bien plus belles en chanson.
D'ailleurs, j'ai totalement adoré l'épisode chantant de Buffy the vampire slayer, d'autant plus que les personnages se rendent compte du "problème" mais ne peuvent s'empêcher de chanter.



Mais je m'égare... Depuis plus d'un mois, les papotages de certaines blogueuses parisiennes sont curieusement parsemés d'écoutes en boucle de Mamma mia, de blagues sur ce qu'il va arriver à Colin, et de discussion hautement métaphysiques sur les mérites comparés de Colin Firth (who else?) et Pierce Brosnan, chacun ayant ses fans.
Et hier soir, c'est presque au grand complet que la petite troupe s'est retrouvée pour enfin voir l'objet de beaucoup de nos discussions : Mamma mia. D'un côté, les veinardes qui l'avait déjà vu en comédie musicale : Caro[line] et UncoindeBlog, de l'autre, celles qui ne connaissaient qu'Abba : Amanda, Chiffonette, Emeraude, Fashion, et moi-même. Et nous n'étions vraiment pas les seules dans la salle!

Plus d'infos sur ce film

Alors autant vous prévenir, l'histoire est cousue de fils blancs et tient dans un timbre poste, mais ce n'est vraiment pas le plus important. Vous vous laisserez certainement comme nous envahir par la fièvre du disco Abba, aurez envie de papoter avec ces femmes, d'être également une dancing queen, de chanter que vous avez un rêve, et de courir dans une ile de la méditerranée pour vous jeter à l'eau depuis un ponton.
L'enthousiasme des comédiens, Meryl Streep en tête, est totalement communicatif et je n'avais jamais autant applaudi dans une salle de cinéma. Par exemple, après cela :

Même si cela pourrait rappeler une certaine publicité pour un certain produit ménager.
Ok Meryl Streep en fait un peu trop, Pierce Brosman aurait pu prendre un peu plus de cours de chant, Colin également (mais il chante peu et surtout c'est Colin, il est tout pardonné!) mais qu'est ce qu'on s'en fiche! Les seconds rôles sont choisis avec autant de soin que les premiers avec une tendresse particulière pour les deux vieilles copines de Donna.

Vivement la sortie en vidéo! Les filles, on se fait une soirée Mamma mia en novembre pour chanter tout du long en sautant partout? Alleeeezzzzzzzzz :)) Promis la tenue disco ne sera pas obligatoire!

Le titre est extrait de la chanson qui clôture (presque) le film.


Oh et puis mince encore une! :)

Quizz musical Mammamiaque

Publié par Stéphanie on mercredi, septembre 10, 2008 commentaires (13)

En l'honneur de ça!

Plus d'infos sur ce film

Je vous ai préparé ça!
Et si vous croyez qu'il est facile de trouver de fausses réponses, vous comprendrez vite que ce n'est pas mon cas!
Il s'agit de reconnaitre : Abba, Mamma Mia le film ou Mamma mia la pièce (dans ce cas, la réponse est Björn Ulvaeus & Benny Andersson). Attention, il y a des pièges!

Kate Atkinson : Dans les coulisses du musée

Publié par Stéphanie on mardi, septembre 09, 2008 commentaires (13)

Couverture :
Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle... Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses soeurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire. Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées.

Dès sa parution en Angleterre, ce premier roman de Kate Atkinson a été salué comme un chef-d'oeuvre, pour la subtilité de sa construction, la verve irrésistible de son écriture.
Il a obtenu le prix Whitbread 1996, battant au dernier tour Salman Rushdie. En France, la rédaction de Lire l'a élu meilleur livre de l'année.

Mon avis :
J'ai acheté ce livre sur les conseils de Christophe de I love my blender et Chiffonette alors que je cherchais une lecture joyeuse qui ne soit pas de la chick lit.
Bon, autant vous le dire tout de suite, ce livre n'est pas exactement ce que je décrirais comme une lecture joyeuse. De plus si j'avais lu le quatrième de couverture, je ne pense pas que je l'aurais acheté. Et oui, je dois l'avouer, à l'opposé de certaine chanceuse, je n'ai absolument pas de mémoire des noms, et donc une telle histoire à tiroirs avec moultes personnages ne pouvaient que me perdre sans le support d'un film (j'adore par contre les films chorales, mais bien sur je ne me rappelle jamais du nom des personnages!)

Et pourtant, miracle, je n'ai jamais été perdu. Le style de narration semble pourtant partir dans tous les sens (les époques se mélangeant allègrement) et bien que nenni, je savais toujours où j'en étais et ce petit miracle ne rendait ma lecture que plus agréable. Je ne peux même pas dire que je m'étais trop attachée aux personnages. Bien sur, j'ai adoré suivre les aventures de cette famille anglaise, mais certaines époques m'ont tout de même un peu ennuyées (sans cependant gâcher ma lecture).

Kate Aktinson est vraiment une écrivaine époustouflante, car d'un livre qui serait le plus classique possible par son histoire, elle arrive à le transformer en une petite expérience grâce à la narratrice inédite et un mélange d'époques qui ne perd jamais son lectorat.

Une expérience que je vous recommande!

L'avis de Jules (qui n'a pas aimé par contre), Praline (plus modérée), ouf enfin un avis positif du bibliomane, tandis que Papillon est dubitative.
Et ben! Je me sens un peu seule après cette recherche!

Collectif : Genealogie facile (réaliser son arbre)

Publié par Stéphanie on dimanche, septembre 07, 2008 commentaires (5)

Couverture :
La généalogie consiste à partir sur les traces de sa famille à travers les siècles. C'est une quête palpitante que de démêler et faire revivre les destins de ses ancêtres en remontant le temps et les époques. C'est une quête plus aisée qu'on ne le croit bien souvent. Il faut connaître quelques règles de base, quelques astuces, et faire preuve aussi de ténacité. Commencer ses recherches dans l'état civil, remonter d'acte en acte au fil du temps, savoir où précisément trouver des documents, pouvoir les déchiffrer ensuite. Tout est dit ici, dans ce guide pratique de généalogie. Et parce que chaque histoire familiale est unique, cet ouvrage s'arrête de façon détaillée sur des cas plus particuliers comme l'adoption, les cas de recherches dans les familles juives ou protestantes par exemple. Vous aurez toutes les dés en main pour réaliser facilement l'arbre généalogique de votre famille.

Mon avis :
Je suis totalement ignorante en généalogie mais comme beaucoup j'ai toujours eu dans l'idée de faire un arbre généalogique. Je trouve l'histoire fascinante et donc connaitre la petite histoire de ma famille ne peut que me plaire.

Si ce livre ne donne pas le temps nécessaire à cette entreprise (mais on peut toujours rêver), il peut cependant en faire au minimum gagner par le nombre d'astuces dont il regorge. Tous les outils pour démarrer une recherche au bon endroit sont expliqués, ce qui représente une bonne partie du travail. Savez vous par exemple, qu'au delà des actes de décès, baptême ou bien sur naissance, les listes électorales ou les faire-parts de baptêmes peuvent aider de sa recherche de ses racines.
Les auteurs tordent aussi le cou à plusieurs idées reçues, nous rappellent les changements de calendriers et prennent même le temps d'expliquer les différentes calligraphies ou le béarnais (ainsi que d'autres langues).

Un livre pour partir sur de bonnes bases.

livres, critiques citations et bibliothèques en ligne sur Babelio.com

Exposition : Du vent dans les branches au jardin de Luxembourg

Publié par Stéphanie on vendredi, septembre 05, 2008 commentaires (3)

Chantal Mennesson, présidente de la Biennale d’Issy, convie 40 artistes à s’exprimer autour du thème de cette neuvième édition : "Du vent dans les branches". Ce titre est à considérer au sens propre comme au sens figuré car il exprime toute la liberté inhérente à l’art actuel – quoi de plus libre que le vent ! – qui mêle les supports et les techniques tout en repoussant les limites entre abstraction et figuration. Les sculptures monumentales, installées tout l'été dans le jardin du Luxembourg, font écho à celles exposées dans l'orangerie.




Le jardin du Luxembourg fait parti d'un de mes préférés à Paris malgré les foules qui l'arpentent dès le moindre rayon de soleil. Il est toujours possible de trouver une chaise pour lire au soleil ou à l'ombre et des concerts y sont régulièrement proposés.
L'un de ses avantages est également de proposer des expositions en plein air offertes par le Sénat. Cet hiver, nous avions droit aux photos de la conquête de l'espace accrochées sur les grilles du jardin avec à chaque fois une explication très intéressante.

Actuellement il faut pousser ces grilles et arpenter les allées du jardin, pour profiter de l'exposition en plein air Du vent dans les branches jusqu'au 21 septembre. L'ensemble des œuvres présentées s'intègrent très bien à ce cadre. Elles sont très différentes les unes des autres mais toujours étonnantes. A chaque fois, une très brève présentation de l'artiste est faite (mais réduite le plus souvent à son nom et son lieu de résidence), puis une présentation de l'œuvre par l'artiste. Certaines explications restent un peu obscures mais la plupart du temps cela aide très bien à la compréhension et la lecture de l'œuvre. J'ai personnellement trop peu de connaissance en arts pour ne pas avoir besoin d'un minimum de décryptage.

Il est donc possible de se promener entre autres d'un Pot de jambes en bouquet de pieds et de molets de Robert Combas (première photo), et ensuite admirer un Cheval au pré et son enclos poétique "aux chavaux de vent" de Florence de Ponthaud (deuxième photo), ou de s'interroger devant le rose de La cage de lumière et de vent de Jordy (troisième photo).

Cependant mon œuvre préférée (qui d'ailleurs ne faisait pas partie de l'exposition Du vent dans les branches) à été sans aucun doute celle de Guy Ferrer intitulée T.O.L.E.R.AN.C.E. Il s'agit de 9 sculptures/lettres en bronze formant le mot tolérance et suggérant divers religions ou spiritualité du mot.(la lettre A est en photo ci-contre)

L'album des photos prises lors de la visite (avec les panneaux associés) est ici, alors que les œuvres sont détaillées sur le site du Sénat.

Informations pratiques :
Entrée libre
Entrées : place Edmond Rostand, place André Honnorat, rue Guynemer, rue de Vaugirard
Métro : Odéon, RER : station Luxembourg
Bus : 21, 27, 38, 58, 82, 84, 89
Les horaires d'ouverture sont fonction de la période de l'année.
La liste des concerts prévus pour une visite en musique

Editions Bragelonne : soirée de rentrée 2008

Publié par Stéphanie on mercredi, septembre 03, 2008 commentaires (15)

Mardi, l'équipe de Bragelonne et Milady, après huit ans d'existence, a choisi de fêter à leur manière la rentrée littéraire en conviant principalement des libraires mais aussi quelques blogueurs à une présentation de leurs sorties. Caro[line], Fashion et moi-même étions présentes.

La présentation a été faite par Stéphane Marsan, directeur éditorial. Après une brêve introduction où il nous a avoué aimer la fantasy (comme certains pourraient avouer être un alcoolique), Stéphane est revenu sur la création et le pourquoi de Bragelonne. Leur succès depuis 8 ans leur a permis de mettre en avant une littérature encore trop considérée comme de "mauvais genre" par les médias traditionnels. La volonté de Bragelonne est clairement aujourd'hui de faire passer le cap de la légitimité à la littérature de l'imaginaire, identique à celui passé par la littérature policière à la fin du siècle dernier. (le 20ème siècle pas le 19ème ;o)

A suivi, une longue mais passionnante présentation des différentes sorties prévues par l'éditeur. Je ne suis pas une spécialiste du genre, loin de là, et j'ai été quelquefois perdue par les nombreux auteurs cités. J'ai pu tout de même noter quelques titres dont Légende de David Gemmel. Cela ne fut jamais ennuyant, car derrière le titre de directeur éditorial se cache un vrai passionné. D'ailleurs, il a été plusieurs fois fait état d'une volonté de gagner de nouveaux amateurs, par divers actions dont :
- tout d'abord par le label Milady qui propose des formats poches dont de facto moins cher que les volumes de Bragelonne qui dépassent généralement les 20 euros. Choix est même fait d'offrir des inédits directement dans ce format.
- en développant un choix inédit comme le développement de la bit-lit (dont d'ailleurs Morsure et Capture font parties) ou celui de l'horreur et du fantastique (avec leur collection L'Ombre de Bragelonne)

Le concept de la Bit-lit (de to bite : mordre en anglais) me plait particulièrement, et suis curieuse de découvrir d'autres romans de ce type. Hum tout cela n'arrangera pas ma PAL!

Trois livres furent particulièrement mis en avant :
- Le grand pays d'Ange, et qui fut présenté par l'un des deux auteurs en la personne d'Anne. Le pitch est très intéressant : dans un royaume, ou la famille régnante doit être parfaite, il est demandé au jeune prince de 14 ans de se suicider car il se retrouve un matin avec une tache violette sur le bras. Le prince s'enfuit alors qu'une entité maléfique et meurtrière frappe le palais. Il espère retrouver des Tueuses-démons, seules capable suivant une légende de vaincre cet ennemi. (sortie le 17 octobre).
Le roman Ayesha de ces deux auteurs a été désigné comme l'un des meilleurs romans de Fantasy français.



- L'appel de la lune de Patricia Briggs : une bit-lit qui parle d'une mécanicienne dans le Montana, également loup-garou. Les yeux de Fashion ont immédiatement brillés en évoquant Mécano girl. (sortie le 7 novembre)
- Kushiel Tome 1 la marque de Jacqueline Carey : "un roman historique contant une histoire qui n'a jamais eu lieu", selon les mots de l'auteur. Dans une renaissance de Fantasy, l'histoire de Phèdre au pouvoir inédit puisqu'elle peut changer la douleur en plaisir. Là ce sont mes yeux qui ont brillés :)

Info chippée dans la liste des sorties : Magie de Pacotille de Kelley Armstrong est programmé pour le 24 octobre. C'est certainement la suite tant attendue de Morsure et Capture mais avec une nouvelle narratrice.

Pour info, le compte rendu de la soirée sur fantasy.fr (avec des photos)

Stephenie Meyer : Breaking dawn

Publié par Stéphanie on mardi, septembre 02, 2008 commentaires (10)

Couverture :
When you loved the one who was killing you, it left you no options. How could you run, how could you fight, when doing so would hurt that beloved one? If your life was all you had to give, how could you not give it? If it was someone you truly loved?

To be irrevocably in love with a vampire is both fantasy and nightmare woven into a dangerously heightened reality for Bella Swan. Pulled in one direction by her intense passion for Edward Cullen, and in another by her profound connection to werewolf Jacob Black, a tumultuous year of temptation, loss, and strife have led her to the ultimate turning point. Her imminent choice to either join the dark but seductive world of immortals or to pursue a fully human life has become the thread from which the fates of two tribes hangs.

Now that Bella has made her decision, a startling chain of unprecedented events is about to unfold with potentially devastating, and unfathomable, consequences. Just when the frayed strands of Bella's life--first discovered in Twilight, then scattered and torn in New Moon and Eclipse--seem ready to heal and knit together, could they be destroyed... forever?

The astonishing, breathlessly anticipated conclusion to the Twilight Saga, Breaking Dawn illuminates the secrets and mysteries of this spellbinding romantic epic that has entranced millions.

Mon avis :
En français et sans spoiler :)
Et voilà, je connais enfin la fin de cette "saga". Pour rappel, un cinquième volume est prévu mais il s'agit du volume un vu par Edward.
Ce quatrième tome réserve quelques surprises même si l'essentiel de l'intrigue reste logique. Un point m'a particulièrement étonné, je l'étais d'ailleurs tellement que j'ai envoyé un sms à Fashion pour vérifier ma bonne compréhension.

Stephenie Meyer fait plusieurs changements de rythmes qui peuvent agacer le lecteur : deux évenements attendus sont traités somme toutes très rapidement, alors que dans le troisième tiers du livre, une attente m'a également semblée interminable. Qu'attendent ils? Désolée pour cela, il faut soit se mettre à l'anglais, soit attendre la sortie française. En plus des changements de rythme, il y a également un changement de narrateur et si cela m'a gêné au départ, j'ai finalement particulièrement aimé cette partie. Stephenie Meyer a même poussé le professionnalisme jusqu'à adapter les titres des chapitres au caractère de ce nouveau narrateur. Totalement en ligne :)

Côté langue, je n'ai pas ressenti de gêne alors que je ne lis jamais en anglais (cela prouvait ma motivation et ma curiosité). Les phrases sont simples et une fois acquéri les termes de vampires, loups-garous, horde...rien ne bloque la compréhension. Bon, j'ai quand même un bon niveau puisque j'utilise courremment l'anglais pour mon travail. J'ai été une seule fois perdue, mais heureusement une équipe de choc à répondu à mes questions.

Les avis de Fashion, Karine et Yueyin (qui n'a toujours pas écrit son billet) que je remercie toutes trois pour leurs discussions animées en marge de ma lecture. Maijo l'a également lu.