Les blogueurs passent aussi à table : Fashion Victim

Publié par Stéphanie on lundi, juin 30, 2008 commentaires (12)

Lors d'une sortie de blogueuses parisiennes, Fashion Victim m'a interpelée en me demandant pourquoi les blogueurs ne pouvaient également pas passer à table. Elle m'a alors prouvée en quelques phrases combien le thème l'inspirait ce qui a provoqué entre nous un fou rire qui m'a forcée à arrêter la voiture (mon malus ne me permettant pas de rire et conduire!)
Et le lendemain je lui ai demandé d'inaugurer ma nouvelle rubrique : les blogueurs passent aussi à table.

1/ Êtes-vous un bon vivant qui aime la bonne chère et le bon vin ?
Je suis très bon vivant (bonne vivante ?), et c'est un malheur terrible, vu que cela me rend strictement incapable de résister à tout ce qui ressemble de près ou de loin à quelque chose de calorique (forcément, sinon ce n'est pas fun). J'aime la bonne chère donc et le bon vin aussi (mon malheur est complet, vous pouvez me plaindre). J'ajoute dans un souci d'honnêteté qui m'honore (je me jette des fleurs si je veux) que j'aime aussi les autres alcools, avec une prédilection pour ce qui pétille (et je ne parle pas du Champomy, évidemment)!

Sinon, je n'aime pas cuisiner, cela me demande trop de rigueur ; j'ai tendance à tout faire cramer parce que je fais autre chose en même temps (j'ai réussi à faire cramer des pâtes et des oeufs durs, incroyable, non ?) (euh, pas les deux à la fois non plus, il y a des limites à mon talent).

2/ Quelle est votre madeleine de Proust

Eh bien, ça va sembler bizarre mais... les madeleines! Ma mère en faisait d'excellentes et je me souviens encore de l'odeur délicieuse quand je rentrais de l'école. Depuis, je voue une passion toute particulière à ces petits gâteaux (les Bonne Maman sont d'ailleures exquises) (oui, je leur fais de la pub, on ne sait jamais, des fois que j'en reçoive des tonnes dans la fabuleuse BAL rouge...)

Pour le vin, j'ai une tendresse particulière pour les vins de chez moi : Bergerac, Fronton, Buzet... Toute une géographie qui se dessine, celle de mon enfance...


3/ Quel est votre diner idéal?
Ouh, quelle question difficile! Un dîner concocté par ma mère, quel qu'il soit! Avec des invités sympas (amis, famille proche) et du temps devant soi : un bon dîner est un dîner qui dure

4/ Avec quel héros de la littérature aimeriez vous diner?
Alors, quelle question difficile... J'aimerais dîner avec Darcy, dans un manoir anglais, dans de la vaisselle d'époque, aux chandelles, dîner typiquement anglais, genre rôti à la menthe... *soupir* (on ne parle que du dîner, c'est ça ? :)))

Comme je suis très open, je me ferais un plaisir de dîner aussi avec Jamie Fraser (pas en même temps, hein, chacun son tour:))), histoire de goûter enfin les galettes et la bière écossaises... Sinon, une chasse avec le so hot Clayton et du sashimi de lapin au clair de lune, ça m'irait très bien aussi! :))

5/ Ecrivez-vous le ventre vide ou le ventre plein?
Je blogue parfois en grignotant (du chocolat) et souvent en buvant (du coca-light, dont je fais une consommation incroyable ou du vin, dans de jolis verres à pied, quand je dois écrire un billet sur les sexys papys ou sur les midinettes) (car il paraît que in vino veritas...:)))

Aaaaaaah les sashimis de lapin avec Clayton...
Pour avoir eu la chance de goûter les gâteaux de la maman de Fashion lors du dernier club des théières, je peux avouer que je suis également volontaire pour n'importe quel diner concocté par elle :)

Pan Bouyougas : Anna pourquoi

Publié par Stéphanie on samedi, juin 28, 2008 commentaires (5)



Couverture :
Dans l’île grecque de Léros, la forteresse byzantine abrite une chapelle et des cellules. Là, perchées entre ciel et mer, la none Nicoletta et la novice Véroniki tâchent d’apprivoiser le silence, la noirceur et le vertige. Jusqu’au jour où survient le diacre Maximos, peintre d’icônes qui apporte les tourments diaboliques du désir dans cet asile de Dieu cerné d’à-pic redoutables.

Mon avis :
Anna pourquoi est le deuxième roman que j'ai le plaisir de lire de Pan Bouyoucas. Ma première rencontre avec l'auteur m'avait menée sur une ile grecque baignée de soleil jusqu'à l'étouffement.

Ici, je me suis tout de suite retrouvée en terrain connu, comme si l'auteur avait repris le même décor : même ile grecque, même villageois. Cependant les personnages principaux n'ont plus rien à voir : 2 nones et un diacre.
Pan Bouyoucas est romancier et dramaturge et l'on retrouve la patte de l'homme de théâtre avec dans ce roman la tension d'une comédie dramatique. Ce roman est déjà un film tant le premier chapitre semble être un story-board d'une premier scène mystérieuse et projetant immédiatement le spectateur le lecteur dans une atmosphère étouffante. La suite est à la hauteur et c'est un excellent moment de lecture.

Merci Marie-Anne pour ce judicieux conseil de lecture.

PS : j'en profite pour vous recommander encore une fois les livres de cet éditeur Québécois qui sont en plus de très beaux objets (j'adore leur typographie, qualité d'impression et de papier; cela semblera superficiel pour certain, mais cela améliore beaucoup ma lecture). Le site des Allusifs est ici.

Varlam Chalamov : Mes bibliothèques

Publié par Stéphanie on jeudi, juin 26, 2008 commentaires (7)


Couverture :
« Certains aiment les livres comme on aime des personnes : ils les rencontrent, s'en éprennent, s'en déprennent, les caressent, les rejettent, les oublient, les traquent, les retrouvent, les possèdent et les perdent. Si la vie les empêche de les collectionner et de les enfermer dans la prison d'une bibliothèque, ils vont leur rendre visite ailleurs et parfois les enlèvent. Ils les rêvent. Nous connaissions déjà Chalamov l'écrivain des camps, le poète de la Sibérie. Voici Chalamov le lecteur, l'amoureux des livres, parmi les rayonnages de ses bibliothèques. » (présentation de l’éditeur)

Mon avis :
Cette nouvelle de Valam Chalamov (54 pages) est l'occasion de faire parler un amoureux des livres. Ici la littérature représente ce qu'il y a de plus beau et de plus noble : la liberté, une ouverture sur le monde, sur la pensée alors que le narrateur va jusqu'à subir l'emprisonnement. Désolée pour cette envolée plutôt lourde de lyrisme de supermarché, mais c'est l'impression que j'ai eu durant cette courte lecture. Je n'utilise pas le terme trop court d'ailleurs car je trouve le format totalement approprié.

Chalamov était capable d'économiser sous par sous afin de s'offrir de nouvelles lectures quand des bibliothèques pleinent de trésors cachés ne pouvaient pas assouvir sa soif de récits.
Deux passages m'ont particulièrement touchée :
- le réapprentissage de la lecture pour ce prisonnier qui tombe par hasard sur un vieux livres
- la description des délices de la remarquable bibliothèque de Karaïev.

Un court récit qui rappelle notre chance de LCA seulement quelquefois brimées par les limites imposées par notre banquier.

Michèle Halberstadt : L'incroyable histoire de Mademoiselle Paradis

Publié par Stéphanie on mardi, juin 24, 2008 commentaires (5)


Couverture :
A dix-sept ans, Maria-Theresia von Paradis est un être d'exception : fille unique du conseiller de l'impératrice d'Autriche, pianiste virtuose, belle et aveugle. Lorsque son père fait appel au célèbre Mesmer qui soigne par magnétisme, elle découvre la passion et toutes les émotions dont sa cécité la protégeait. Au siècle de Mozart et de Salieri, un roman lumineux où tout est dit des sentiments, du destin et de la liberté.

Mon avis :
Maria-Theresia von Paradis était un être attachant, et c'est ce qui m'a plu dans le roman de Michèle Halberstadt. Si j'ai trouvé le style de l'auteur correct et sans fioriture, je me suis suis tellement attachée au pas hésitant de cette jeune-fille que je n'ai pu reposer le livre avant de connaitre le dénouement de cette histoire.
Cette pianiste, aveugle depuis l'age de 5 ans, retrouve momentanément la vue grâce aux soins (et à l'amour?) de Mesmer. Cependant, à mesure qu'elle retrouve ce sens, elle perd peu à peu la protection que pouvait représenter la cécité.

Comme La main de Dieu, ce roman conte le passage d'une adolescente à l'age adulte, la perte des illusions. Bien sur, le contexte, le traitement sont totalement différents. D'un côté une jeune-fille du XVIIIème siècle, de l'autre une jeune libanaise de nos jours (ou presque). Il y a pourtant la même figure paternelle omniprésente, la même découverte de l'amour (et/ou le sexe), la même figure maternelle reniée. La plume de Michèle Halberstadt manque un peu de la poésie et la gravité qui m'avait laissée sous le charme du lauréat du premier prix Landerneau, certainement est-ce aussi du à l'aspect biographique du roman.

La rencontre de cette demoiselle Paradis vous fera passer un joli moment de lecture, sans plus.
Les billets de Cathulu, Fashion, Florinette, Lou et Papillon.

Sélectionné pour le Prix Landerneau

Louisa May Alcott : Secrets de famille

Publié par Stéphanie on dimanche, juin 22, 2008 commentaires (10)

Couverture :
Après avoir mis en scène dans Derrière le masque une femme avide de pouvoir et sans scrupules qui parvient à ses fins grâce à un stratagème, Louisa May Alcott nous introduit ici dans une famille déchirée par des secrets inavouables. Pris dans un imbroglio de tromperies en cascade dont ils sont à la fois les instigateurs et les victimes, la narratrice et le héros louvoient entre haine, désir de vengeance, folie et suicide. Mais jouer avec la confiance d'autrui mène plus loin qu'on ne le croit. Et, contrairement aux idées reçues, l'amour n'est pas toujours salvateur : il peut parfois se transformer en piège fatal...

Mon avis :
Depuis longtemps sous le charme de Louisa May Scott pour son livre Les quatres sœurs du docteur March, c’est donc avec envie et curiosité que j’avais lu et apprécié Derrière le masque.

Lors du dernier salon du livre, Fashion a dégoté chez le même éditeur, un second court roman de l’auteur : Secrets de famille.

Ici, une jeune-femme se met au service d’une famille en tant que garde malade de leur fille. Elle se rend vite compte qu’un lourd secret les empêche de profiter pleinement de leur situation et a participé à la santé mentale de sa patiente.

Après avoir dépeint une redoutable aventurière dans Derriere le masque, Louisa May Scott décrit ici un aventurier sans scrupule ou presque sous les traits de Steele. Comme précédemment, je n’ai pu m’empêcher d’éprouver de la compassion pour cet homme, prisionnier de ses propres erreurs. Le thème de l'amour rédempteur est très bien abordé, sans patho. Le récit est toujours aussi bien écrit et a le charme d’autrefois sans en avoir le style trop lourd.

Je ne peux que vous recommander chaudement cette lecture. Merci encore Fashion pour le prêt.

Evgueni Zamiatine : L'inondation

Publié par Stéphanie on vendredi, juin 20, 2008 commentaires (3)

Couverture :
" La vitre tintait sous le vent, des nuages gris et bas - des nuages de la ville, des nuages de pierre - passaient dans le ciel - comme s'ils étaient de retour, ces nuages étouffants de l'été que pas un orage n'avait transpercés. Sophia sentit que ces nuages n'étaient pas au-dehors, mais en elle, que depuis des mois ils s'amoncelaient comme des pierres, et qu'à présent, pour ne pas être étouffée par eux, il fallait qu'elle brise quelque chose en mille morceaux, ou bien qu'elle parte d'ici en courant, ou encore qu'elle se mette à hurler... "

Mon avis :
Les rings du bookcrossing ont l'avantage de découvrir d'offrir la possibilité de découvrir des livres que l'ont n'aurait jamais acheté. Cela revient quelque fois à choisir les yeux fermés un livre dans un bibliothèque : une personne dont vous ne connaissez pas les goûts, le propose en ring, et vous vous dites pourquoi pas et vous vous inscrivez.

C'est comme cela que j'ai reçu ce très court roman ou plutôt cette nouvelle de Evgueni Zamiatine, auteur totalement inconnu pour moi. Son roman Nous autres aurait inspiré 1984, de George Orwell et Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Et j'avoue que je suis très curieuse de découvrir ce roman.

L'inondation nous conte l'histoire simple de Sophia, femme de Trofim Ivanytch. Les deux époux n'ont pas réussi à avoir un enfant et un jour Trofim se rend compte qu'un enfant manque dans son foyer. Le voisin meurt laissant une fille, et Sophia propose d'accueillir la jeune fille chez eux. Malheureusement ce sont des sentiments bien loin de ceux d'un père que finit par éprouver Trofim.
Il s'agit exactement du genre de récit qui me laisse dubitative : je suis capable de reconnaitre la qualité de l'écriture de Zamiatine, mais je ne comprends pas en quoi ce récit simple, inéluctable, pourrait être "un des ses chefs-d'œuvre absolus". J'ai passé un joli moment de lecture mais que j'oublierais certainement très vite.
Une non-rencontre qui ne m'enlève pas l'envie de lire Nous autres.

Prix Landerneau : le gagnant officiel

Publié par Stéphanie on mercredi, juin 18, 2008 commentaires (7)

Le Jury officiel a délibéré hier en fin de journée et le lauréat de la première édition du prix Landerneau est attribué à :

Je n'ai évidemment pas encore lu toute la sélection, mais suis tout de même ravie car la lecture de ce roman m'a enchantée, il y a peu.

Vivement le prochain roman de Yasmine Char.

Kelley Armstrong : Capture

Publié par Stéphanie on mardi, juin 17, 2008 commentaires (8)


Couverture :
Elena Michaels est une femme recherchée. Elle n'a pourtant rien fait de mal. Enfin, pas récemment. Mais il y a dix ans, son amant l'a changée en loup-garou. La seule femme loup-garou au monde, en vérité. Et aujourd'hui, alors qu'elle parvient enfin à l'accepter, un groupe de scientifiques apprend son existence. Ils la pourchassent et elle s'apprête à foncer droit dans leur piège. Mais c'est sans compter sur la famille adoptive d'Elena, la Meute, qui ne reculera devant rien pour la retrouver. Et sans compter non plus sur Elena elle-même, ce qui est une grossière erreur

Mon avis :
Après le premier choc de ma rencontre avec Elena et les siens (et surtout Clayton avoue-le bien), je me suis évidemment précipitée chez mon libraire pour acheter le second tome de la série de Kelly Armstrong.
Et oui, un couple capable de faire passer Bella pour une modeste lycéenne (d'un autre côté c'est ce qu'elle est) et surtout Edward pour un vampire pré-pubère, avouez que c'est légèrement addictif.

Ici, Kelly Armstrong nous fait peu à peu rencontrer certains des personnages qui seront développés dans les tomes suivants : une sorcière, une vampire, un mage, un chaman, et autres personnages magiques. Elena se retrouve pourchassée pour venir compléter l'étrange collection entreprise par une sombre organisation.

Autant l'avouer tout de suite, j'ai eu une réaction totalement illogique : les loups-garous me semblaient vrais alors que les autres créatures me semblaient totalement impossibles. Et oui, je vous avais prévenu, c'était une réaction illogique, moi plongée dans mon livre en train de me dire que les loups-garous faisaient vrais alors que je ne croyais pas du tout aux vampires...

Heureusement passé ce petit malaise, j'ai à nouveau vibré pour les aventures d'Elena et Clayton. Si le précédent roman était centré sur les relations du couple et surtout l'incapacité d'Elena d'accepter sa condition de loup-garou, ici c'est un récit beaucoup plus classique : Elena, et sa meute arriveront-ils à détruire cette organisation?
Cependant des thèmes adjacents relèvent le récit :
- la sombre fascination de scientifiques pour ces créatures étranges
- l'apprentissage de ses pouvoirs à l'adolescence ou plutôt la pré-adolescence
L'auteur réussit à créer un grand panel de créatures et surtout à décrire au fur et à mesure leurs inter-relations. Sa qualité d'écriture reste la même, tout comme la traduction.

Kelley Armstrong continue donc d'envouter, et je suis plus que pressée de voir enfin sortir en français le troisième tome, même si celui-ci ne sera pas centré sur les aventures des loups-garous. D'ici là, je me serais habituées aux sorcières et aux vampires :)

Jane Austen : Lady Susan

Publié par Stéphanie on dimanche, juin 15, 2008 commentaires (15)

Couverture :
Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question... Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d'une aventurière, dans la lignée des personnages d'Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.

Mon avis :
Alors que je l’avoue je pataugeais un peu dans la satyre des romans gothiques écrite par l’auteur, j’ai fais le choix de laisser de côté Northambey Abbey pour me plonger dans la correspondance de Lady Susan. Moi qui d’habitude ne suis pas une fan de ce style de roman (quoique mes dernières expériences ont été plus que concluantes entre La chomarde et le haut commissaire et surtout 84 Charing cross road), j’ai adoré.

L’histoire est délectable, c’est passionnant de suivre les aventures sans scrupule de cette veuve dont la perfidie et la détermination semblent toujours faire mouche. Le style épistolaire permet de suivre les pensées de plusieurs personnages, sans que le récit en soit alourdi.

Je serais très curieuse de voir une adaptation de ce court roman épistolaire.

Lady Susan est à lire, il vous fera passer une heure et demi délicieuse malgré l’absence de héros à potentiel : ici les hommes ne sont que des marionnettes dont les femmes semblent tirer les ficelles.

Yasmine Char : La main de Dieu

Publié par Stéphanie on vendredi, juin 13, 2008 commentaires (6)

Couverture :
Il y a une jeune fille, quinze ans, qui court le long d'une ligne de démarcation. Il y a le Liban, ce pays depuis si longtemps en guerre qu'on oublie parfois que la guerre est là. Et puis dans la guerre, il y a l'amour. L'amour de la jeune fille, pur comme un diamant : pour le père, pour l'amant, pour la patrie. Grande absente, la mère ne sait rien de cet amour. Elle est partie sans laisser d'adresse. La jeune fille ne sait pas comment faire pour grandir là, tiraillée entre deux cultures, happée par la violence. Alors elle court. C'est l'histoire d'une fille en robe verte qui virevolte dans les ruines, qui se jette dans les bras d'un étranger, qui manie les armes comme elle respire. L'histoire d'une adolescente qui tombe et qui se relève toujours.

Mon avis :
Il y a tout d’abord le thème : l’histoire de cette jeune-fille dans un pays en guerre. Comme si cela ne suffisait pas, cette jeune fille est à cheval entre deux civilisations : le Liban de son père et la France de sa mère. Cette mère qui s’est enfouie, emportant la gaité de son mari et oubliant sa fille. Le père et la fille survive maintenant dans la maison familiale étouffés par deux tantes et un oncle qui refusent la modernité, pendant que la grand-mère matriarche défend ce fils et cette petite-fille préférés.
C’est l’histoire de l’amour, l’amour filial que porte cette fille à son père, l’amour de cette petite-fille pour sa grand-mère, personnage qui se dévoile au fil des pages mais également l’amour passion de la jeune-fille pour son premier amant.
Et c’est surtout l’histoire d’une dualité, une sorte de dédoublement de personnalité provoqué par l’age charnière entre l’adolescence et l’âge adulte : la narratrice est « je » lorsqu’elle est au Lycée, en famille, lorsqu’elle est donc encore une enfant, et devient « elle », elle l’amante, elle la tueuse, elle la révoltée en robe verte à volants. C’est une jeune-fille troublée, qui ne sait comment grandir. D’ailleurs elle le dit elle-même, lorsqu’elle voudrait rester dans l’enfance, au lieu de s’enfoncer dans l’âge adulte.

Ce roman est servi par la plume de Yasmine Char : dure, sans fioriture, d’une froideur qui décuple la multitude de sentiments et pensées de sa narratrice. Sujet, verbe, complément. D’ailleurs le verbe est même quelque fois absent. A sa lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à L’attentat de Yasmina Kadra, Les deux écrivains ont pourtant un style totalement différent, mais la même force se dégage de leur récit. C’est une littérature coup de poing, et pour reprendre les mots de Sean Penn avant le festival de Canne, « ancrée dans le réel ». C’est une histoire universelle qui pourrait se dérouler ailleurs qu’au Liban.

Sélectionné pour le Prix Landerneau

Jean Teulé : Le Montespan

Publié par Stéphanie on mercredi, juin 11, 2008 commentaires (13)


Couverture :
En 1663, Louis-Henri de Montespan, jeune marquis désargenté, épouse la somptueuse Françoise « Athénaïs » de Rochechouart. Lorsque cette dernière accède à la charge de dame de compagnie de la reine, ses charmes ne tardent pas à éblouir le monarque à qui nulle femme ne saurait résister. D'époux comblé, le Montespan devient alors la risée des courtisans. Désormais, et jusqu à la fin de ses jours, il n'aura de cesse de braver l autorité de Louis XIV et d'exiger de lui qu'il lui rende sa femme.
Lorsqu il apprend son infortune conjugale, le marquis fait repeindre son carrosse en noir et orner le toit du véhicule d'énormes ramures de cerf...

Mon avis :
Je dois l'avouer j'ai craqué pour un Gascon au caractère bien trempé, un époux séparé quoique inconsolable, un personnage s'il n'était historique aurait pu sembler d'opérette. Mais seulement semblé, car il y a de la dignité dans ce cocu qui osa défier ouvertement le Roi soleil. Il y a une énorme dose d'amour éternel, mais pas de l'amour de roman de gare, du solide qui le conduit à enterrer son amour, à le pleurer comme un veuf, à lui chercher des excuses alors qu'il était témoin de sa déchéance.

J'avais très vite lâché Je, François Villon n'arrivant pas à rentrer dans l'univers. Ici, la plume de Jean Teulé m'a belle et bien ensorcelée, il a su recréer l'ambiance de cette époque tournant autour d'un roi et de sa cour. Le Montespan osa le premier défier ce roi, le contester, l'accuser d'adultère, prendre tous les risques pour sa Françoise, et rejetant Athénaïs le prénom qu'a voulu prendre sa femme infidèle. L'auteur réussit le pari de conter une histoire tout en expliquant le contexte historique, social de l'époque. Le ton est chevaleresque, ironique (comme celui du marquis devant son fils) enjoué, totalement réjouissant et c'est une leçon d'histoire bien agréable que je vous conseille chaudement de lire.

Un grand merci à Cuné pour le prêt. Son avis est ici, et celui de Caro[line].

Pascal Dessaint : Une pieuvre dans la tête

Publié par Stéphanie on mardi, juin 10, 2008 commentaires (11)

Couverture :
" Toulouse revue et corrigée par Dessaint ressemble à un conte de fées illustré par Willem. Un commissaire de police parcourt les rues de la ville à la recherche d'un tueur en série, secondé par un inspecteur plus préoccupé par son frère qui croit avoir une pieuvre dans la tête. L'excentricité de l'auteur, son écriture personnelle, son habileté à changer de registre, son monde enchevêtré reculent les frontières de la mollesse ordinaire. "

Mon avis :
En week-end à Toulouse, je suis allée sur les conseils d'autres blogueuses à la librairie L'ombre blanche. C'est effectivement un chouette magasin même si j'ai été un peu déçue par leur accueil. Fidèle à mon habitude de touriste littéraire, j'ai voulu acheter quelques livres dont l'histoire se déroulerait à Toulouse et si possible écrit par un auteur de la région. La libraire m'a regardée avec de gros yeux étonnés, en train visiblement de se dire : pfffff encore une touriste. Et oui, madame et alors! :)
Comme je venais d'acheter L'ombre de Montfort, elle m'a conseillé la lecture d'un des nombreux romans de Pascal Dessaint, et ne m'aida pas plus, quand je lui dis, que je n'étais pas forcément intéressée par un polar.
C'est donc un peu contrainte et forcée (oui oui, je suis d'accord, j'aurais pu ne rien acheter mais que voulez vous la LCA est faible) que j'ai commencée dubitative ce roman attablée à une terrasse d'un café sur la place du Capitole.

Si l'intrigue se déroule effectivement à Toulouse, c'est dans un univers bizarre, tourmenté et un peu "cintré" que nous convie Pascal Dessaint. Je ne suis pas une spécialiste du polar, je serais donc incapable de décrire le type du roman puisqu'on suit tour à tour les différents protagonistes de cette histoire un peu folle : un policier désabusé en pleine crise de couple, un autre policier aussi désabusé dont le frère est fou, le frère fou, et la meurtrière.
Tout ce petit monde se croise et le roman m'a souvent semblé plus une comédie de mœurs (côté marginales) qu'un roman policier. Cependant l'intrigue est là et la fin inexorable.

Je lirais avec curiosité un autre roman de cet auteur, au moins pour savoir s'il est coutumier de ce style.

Ps : je n'ai pas trouvé de critique de ce livre sur les blogs. C'est dommage, j'aurais bien lu un autre avis

Lotobook 3 : la liste des participants

Publié par Stéphanie on lundi, juin 09, 2008 commentaires (6)

Et voilà, la nouvelle édition édition est lancée, et le tirage au sort aura lieu le 5 juillet lors du diner de Books and the city.
Pour s'inscrire, toutes les informations sont ici.

La liste des participants au tirage au sort :
4nn3
Alice
Amanda
Argantel
Aricia
Bladelor
Bunee
Célia
CeN
Clochette
DelireGirl1
Doriane
Elou
Emmyne
Englishgirl
FrenchDawn
Géraldine T
Goelen
Insatiable lectrice
Isabelle L
La coccinelle brodeuse
Laëtitia BERANGER
Lamousmée
La ptite faiseuse d'histoire
Laurence du biblioblog (La première inscrite)
Liliba
Lucie
Lucile
Lucy
Maijo
Malla
Malou29
Martine G
Mélusine80
Micki02
Mimienco
Miss Cacahuète
Nanou
Nutella
Odilette
Ori
Psyché
Ramettes
Roooxane
SD49
Sherryn
Spencer
Suzel
Thaïs
Toinette80
Tristale
Un coin de blog
Véronique D
Webdouwap
Yohan
Yueyin

Et les généreux donateurs (merci à eux) :
Brize
Emeraude
Flo
Florinette
Joël
MarcF
Martine

Au 8 juin, 61 livres sont à gagner. N'hésitez pas à parler du jeu sur votre blog, plus il y a d'inscrits, plus le lot est gros :)

Edit du 8 juin : je suis encore en déplacement professionnel cette semaine, donc la liste sera remise à jour seulement ce week-end.

Le prix Landerneau

Publié par Stéphanie on dimanche, juin 08, 2008 commentaires (13)

Dans la jungle des prix littéraires français, un nouveau prix vient d'être créé, il s'agit du prix Landerneau. Si vous êtes un habitué des blogs littéraires, vous allez voir plusieurs billets pour vous le présenter car l'agence de communication qui est en charge de le promouvoir a décidé d'envoyer en avant première les livres sélectionnés à des blogueurs. Sans contrepartie! C'est pour cela que nous avons pris l'initiative d'en parler et de lancer des lectures communes entre blogueurs afin de décerner notre propre prix Landerneau.

Ce Prix, créé par les Espaces Culturels E.Leclerc, est attribué à un auteur d’expression française dont le talent n’a pas encore rencontré un large public. La volonté est de favoriser la découverte de nouveaux talents et l’accessibilité, par le choix d’un texte développant une vraie histoire, forte de ses enjeux et de l’originalité de ses thèmes.

Bien sur en tant que LCA, j'ai plutôt tendance à vouloir privilégier les libraires de quartier, les bons qui sont capables de vous conseiller leur dernier coup de cœur. Mais bon, soyons réalistes, la part de vente de livres en supermarchés, hypermarchés doit certainement être en augmentation constante et si des livres plus confidentiels y sont mis en avant, on ne peut qu'applaudir et soutenir l'initiative :
- parce que les lecteurs occasionnels ne pousseront pas automatiquement la porte d'une libraire, mais ils iront faire leurs courses
- parce ces lecteurs occasionnels pourront voir plus loin que les habituels blockbusters littéraires
- parce que si grâce à tout cela même un seul lecteur occasionnel se transforme en LCA et bien cela sera déjà ça :)

Ainsi, pour cette première édition du Prix Landerneau, huit ouvrages ont été pré-sélectionnés :

  • Camille de Perretti pour Nous vieillirons ensemble (Ed. Stock)
  • Véronique Ovaldé pour Et mon cœur transparent (Ed. L’Olivier)
  • Antoni Casas Ros pour Le Théorème d’Almodovar (Ed. Gallimard)
  • Yasmine Char pour La Main de Dieu (Ed. Gallimard)
  • Joseph Bialot pour Le jour où Einstein s’est échappé (Ed. Métailié)
  • Michèle Halberstadt pour L’incroyable histoire de Mademoiselle Paradis (Ed. Albin Michel)
  • Claire Wolniewicz pour Le temps d’une chute (Ed. Viviane Hamy)
  • Antoine Laurain pour Fume et tue (Ed. Le Passage)
La mécanique du Prix est la suivante :
- La pré-sélection des 8 ouvrages a été effectuée par les 140 libraires des Espaces Culturels E.Leclerc
- Le Prix Landerneau sera remis courant juin au lauréat, par un jury composé de libraires des Espaces Culturels E.Leclerc, de Michel-Edouard Leclerc, de Laurence Tardieu et présidé par Jean Rouaud.

Plusieurs blogueurs ont eu la chance de recevoir ces livres donc vous devriez en entendre parler :) Il s'agit de : Anne, Caro[line], Cathulu, Fashion Victim, Katell, Le Bibliomane, Laure, Lily, Lou, Michel, & Papillon

N'oubliez pas

Publié par Stéphanie on samedi, juin 07, 2008 commentaires (1)


De vous inscrire au lotobook et en attendant le tirage au sort, allez jouer chez Zag

Les auteurs passent a table : Michel Orivel

Publié par Stéphanie on vendredi, juin 06, 2008 commentaires (3)

Michel est l'auteur de L'horizontale qui conte la vie de Margot, une jeune femme qui se retrouve enceinte d'un jeune soldat allemand à la libération. C'est un premier roman prometteur.

1/ Êtes-vous un bon vivant qui aime la bonne chère et le bon vin ?
Mon médecin, que je désespère à chaque consultation, vous répondra: "Hélas, oui!" Mon premier roman en témoigne: je cumule l'amour de la bonne chère et celui du bon vin. Et ... affinités! Par contre, je ne suis pas un cuisinier d'instinct, car mon épouse excelle, mais, je sais me satisfaire quand la nécessité s'en fait sentir. Je préfèrerai toujours la confection d'un repas simple à la complaisance du prêt-à-manger.

2/ Quelle est votre madeleine de Proust?
Des rillons, des vrais, accompagnés d'une tranche de pain de campagne très croûté et d'un verre de vouvray sec. Sans cornichons bien sûr, bien que je les apprécie dans d'autres circonstances.

3/ Quel est votre diner idéal?
Une omelette aux girolles (en août), aux coulemelles des bois (en septembre) ou aux trompettes de la mort (en octobre), arrosée d'un Chinon ou d'un Saint-Nicolas-de-Bourgueil, entourée de quelques frites fraiches - préparées dans une friteuse ouverte. Une omelette battue au fouet avec un verre de lait pour l'onctuosité, confectionnée avec des oeufs de poule élevée au grain, en plein air; et la fricassée de champignons frais que j'aurai ramassé. Une laitue ou une scarole ou une romaine du potager - suivant récolte, je fais partie des archéo qui cultivent leurs légumes! - sauce vinaigrette légèrement moutardée, persil, estragon et échalotte, autant d'aromates de ma production. Du Sainte-Maure plutôt frais, accompagné du même vin que l'omelette. Avec un tel menu et quelques amis pour le partager, le Boléro de Ravel en contrepoint, je suis capable de vider seul une bouteille, sans vergogne... retour à la réponse 1! Une pêche, une poire ou une pomme, cueillie et lavée au dernier moment, pour dessert.

4/ Avec qui aimeriez vous diner?
Avec mon épouse, pour me dédouaner de toutes les souffrances qu'un écrivain peut infliger à sa compagne.

5/ Ecrivez vous le ventre vide ou le ventre plein?
Souvent le ventre vide, j'écris au lever, vers 4/5 heures, voire plus tôt. C'est mon moment de meilleure fécondité. S'il m'arrive d'écrire l'après-midi, j'opte pour une bonne bière belge.

Ecrire à 4-5h du matin! Même pour une matinale comme moi, je dis chapeau!

Michel Orivel : L'Horizontale

Publié par Stéphanie on jeudi, juin 05, 2008 commentaires (3)

Couverture :
Au printemps 1944, Margot, brillante lycéenne de modeste souche paysanne, s'éprend d'un soldat allemand. Sciemment, elle transgresse le contexte, tombe enceinte pendant l'été, alors que survient la Libération de son terroir. La sanction n'attend pas : elle est tondue. Dans un environnement rural où elle se retrouve de moins en moins, Margot assume son destin choisi et affronte les humiliations.
L'Horizontale est le premier roman de Michel Orivel.

Mon avis :
J'avoue avoir été décontenancée par la première moitié du livre, car il n'était alors que très peu question de Margot et de son aventure avec le soldat allemand. J'étais en train de lire une chronique de la vie à la campagne dans les années 30-40 en France. Chronique intéressante et bien écrite malgré quelques maladresses, mais malheureusement ce n'était pas vraiment ce que j'attendais et surtout espérais. Les quelques passages sur Margot semblaient perdus au milieu de ces descriptions et j'étais moi-même un peu perdue, à tel point que j'ai relu le quatrième de couverture me demandant si je lisais le bon roman.

Et puis, mon avis a changé lors Michel Orivel est véritablement rentré dans le sujet. Margot et ceux qui l'aident sont des personnages attachants. Il est très intéressant de suivre son évolution personnelle : comment elle surmonte les humiliations de la libération lorsqu'elle est tondue, le non-retour de son amant et la prise en considération de sa maternité.

Un premier roman intéressant qui me donne envie de lire le second roman de ce jeune auteur de cinquante ans.

Collectif : Element I : La Terre

Publié par Stéphanie on mardi, juin 03, 2008 commentaires (4)


Couverture :
Elle voit tout, entend tout, ressent tout.
Mille histoires ont fleuri à sa surface, coulé en son sein pour irriguer notre culture, quand elles ne se sont pas cristallisées dans ses entrailles telles des pierres précieuses. Elles tracent leurs sillons dans sa chair et l’imprègnent un peu plus chaque jour.
Treize auteurs ont entendu son appel et vous racontent La Terre ! Les Terres d’hier et d’aujourd’hui ainsi que celles de demain, avec leurs lots de souffrance, de violence, de sacrifice, de joie, de rire…
De l’élément à la planète, de sombres secrets en touchantes offrandes, treize nouvelles pour voir la Terre autrement.
Sommaire :

  • Le Plaidoyer de la Terre, par Sébastien Gollut
  • Poussière de Charbon, par Graham Joyce traduit par Mélanie Fazi
  • Odeur des pluies de mon enfance, par Timothée Rey
  • Humus sapiens Cochard, 1917, par Benoît Giuseppin
  • Mémoires de Terre, par Li-Cam
  • Les Veines de la Terre, Gabriel Féraud
  • Fata Organa, par Jeanne-A Debats
  • Dettes à honorer, par Réjane Durand
  • Dans la terre, par Karim Berrouka
  • Terre blanche, terre rouge, par Marie Barthelet
  • Le Cadeau, par Robin Tecon
  • Réclusion, par Laëtitia Millet
  • L’Absente, par Sylvestre Sisco

  • Mon avis :
    Ce recueil commence magnifiquement avec le plaidoyer de la terre, complainte mélancolique et poétique. J'ai trouvé que sa place était particulièrement adéquate. En première place de cette anthologie, elle montre toute sa force, décalée par son style des autres récits, elle les introduit pourtant très bien.

    Ensuite, je suis littéralement tombée sous le charme de la plume de Li-Cam, et des ses deux personnages, un couple professionnel improbable entre un policier terre à terre et un Golem, nommé Franck. Le Golem est un géant de plus de deux mètre, mutant de l'affect. A eux deux, ils sont chargés de retrouver une petite-fille disparue. Cette paire feraient d'excellents personnages pour un roman.

    Jeanne-A Debats nous entraine dans une grotte où se perd une jeune-femme auquelle pourraient s'identifier nombre de blogueuses. Elle se retrouve face à un esprit qui pour ne pas l'effrayer peut prendre différentes formes. Imaginez se retrouver face une copie de Georges, Hugh ou Harisson? Ce n'est pas le choix de l'héroïne, mais le sien ne manque pas d'allant! J'ai aimé le ton caustique de la narratrice. Ses interrogations de son temps.

    J'ai été troublée par le réalisme de Terre blanche, terre rouge. La végétation a disparu, la terre est recouverte d'une substance blanche mortelle si on la touche. Il n'y a plus ni été, ni hiver. Ermelinde, une jeune-fille, ne veut pas oublier la terre d'autrefois et cherche comment combattre cette substance.

    Le recueil se termine aussi justement qu'il avait commencé par l'Absente. Une nouvelle "réveil-matin" qui peut déranger et remettre en cause nos vies routinières.

    Le site de l'éditeur
    Magali Duez et Nathalie Dau seront à la librairie Neverland (78) samedi 7 juin de 14h à 18h.