Couverture :
« Certains aiment les livres comme on aime des personnes : ils les rencontrent, s'en éprennent, s'en déprennent, les caressent, les rejettent, les oublient, les traquent, les retrouvent, les possèdent et les perdent. Si la vie les empêche de les collectionner et de les enfermer dans la prison d'une bibliothèque, ils vont leur rendre visite ailleurs et parfois les enlèvent. Ils les rêvent. Nous connaissions déjà Chalamov l'écrivain des camps, le poète de la Sibérie. Voici Chalamov le lecteur, l'amoureux des livres, parmi les rayonnages de ses bibliothèques. » (présentation de l’éditeur)
Mon avis :
Cette nouvelle de Valam Chalamov (54 pages) est l'occasion de faire parler un amoureux des livres. Ici la littérature représente ce qu'il y a de plus beau et de plus noble : la liberté, une ouverture sur le monde, sur la pensée alors que le narrateur va jusqu'à subir l'emprisonnement. Désolée pour cette envolée plutôt lourde de lyrisme de supermarché, mais c'est l'impression que j'ai eu durant cette courte lecture. Je n'utilise pas le terme trop court d'ailleurs car je trouve le format totalement approprié.
Chalamov était capable d'économiser sous par sous afin de s'offrir de nouvelles lectures quand des bibliothèques pleinent de trésors cachés ne pouvaient pas assouvir sa soif de récits.
Deux passages m'ont particulièrement touchée :
- le réapprentissage de la lecture pour ce prisonnier qui tombe par hasard sur un vieux livres
- la description des délices de la remarquable bibliothèque de Karaïev.
Un court récit qui rappelle notre chance de LCA seulement quelquefois brimées par les limites imposées par notre banquier.
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Chalamov Varlam,
Nouvelle
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